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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 05:30
Pardonner à l'autre c'est la plupart du temps se pardonner à soi même.

Iraenocte

31.05.2009

Citations                Nuits des Lilas

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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 19:16
Il faut parfois savoir se taire. Ou savoir user de phrases universelles.
"A vos souhaits ! " "C'est pas faux" "Vous reprendrez bien un verre ?"

Exemple :
- Le chiasme est doublement valorisé, tant par les anaphores que par une dystique irréprochable.
- A vos souhaits !

Lola, qui ne sait définitivement pas se taire...
31.05.2009

Citations                Nuits des Lilas

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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 17:14
Chaotique explorative du vide esthète
Couche ces mots sur les trames solaires
Le grand rien y succombe sur les cordes célestes
Comme les vers élastiques courent en ondes lumières
Le néant sonne tic et tac

Et tic et tac le temps fuit sur les lames polaires
En fleurs noires explosées à l'astrale profusion
Ballerine eratosthènique* d'un regard, confusion
Meurt sans yeux sous les coupes  chimères
Et le vide clame tic et tac

Et tic et tac
Et tic et tac

***


*Eratosthène était un des 30 oligarques s'étant emparés du pouvoir à Athènes après la guerre du Péloponnèse, mathématicien, géographe, astronome, philosophe (IIIème s. av JC). On dit qu'il se laissa mourir de faim après avoir perdu la vue, ne pouvant plus admirer les étoiles.


31.05.2009

Retour sur Les Feuilles du Lilas

Retour aux Jets Improbables



Aller à : Néant

Aller à : Alcool minute (Néant II)




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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 03:08
Néant II

J'ai la Lune un peu claire en essence
Que je crame sur le creux d'un suaire
Ciel, mon épiderme
Mais le coeur s'y retient par la pointe
Et le temps me rappelle le matin

3h15

J'ai coincé vespérale sur l'horloge de grand-mère
Tic Tac Tic
Le néant alambique me soulève
Tic

3h16

J'ai l'ourlet sur les lèvres de la peine
Confusion systémique vaporeuse
Ciel, mon univers
Mais le vent s'y accroche par la pointe
Et le coeur s'en remet au matin

3h20

J'ai collé les rengaines au pendule de l'horloge
Tic Tac Tic
Et le vide s'en va et revient
Tic

3h21

Tic



31.05.2009

Retour sur Les Feuilles du Lilas
Retour aux jets Improbables

Aller à Néant
Aller à Néant III
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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 01:49

A

Pas d'infini en alphabet
Rien qu'une route évaporée
Les lettres tracent les saisons
Lettres déflorées d'intime raison
Et le A se tourne en  toute grandeur

J'ai sur ma peau sans grande largeur
Gravé aux lames de mon encre
Les belles abysses des calanques
Les amours morts, les larmes exsangues
Asthénie, Aradia, et tous les A jetés sans ancre

Je crève un peu d'amour tant pis
J'ai toujours fait mon choix ainsi
Comme l'alphabet qui s'évapore
Avec le A comme unique port

30.05.2009

Retour sur Les Feuilles du Lilas
Retour aux Graines de Lilas








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30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 17:13
Rengaine létale,
Le pendule-tic-tac sur la lame du jour
D'un soleil qui se fend en plein ciel d'une aurore
Boréale... demain, demain, demain... l'horloge...
Et le pendule-tic-tac bouffe les boucles des heures

Rengaine létale,
Le jour accouche encore des chimères vespérales
Que ma plume s'entête encore à coller sur des vers:
Qu'ils sont laids, affichés en collets de mémoire
Que je pose en pendule sur la feinte illusoire

Tic-tac
Tic-tac
Tic-tac pendule j'ai crevé les étoiles
Et mes yeux, seigneur, à l'aiguille
Tic-tac
S'imaginent accrocher le dédale des heures
Tic
Tac
Tic
Et l'horloge tisse tic-tac le néant de ma plume


29.05.2009

Retour sur Les Feuilles du Lilas
Retour aux Jets Improbables

Aller à Alcool minute (Néant II)

Aller à Néant III







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27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 03:03

Une plaine glissait en dunes solaires

Au sable naissant les graines de sel

Un homme arpentait les courants du temps

Quand sa peau baignait les vents du désert


Farouche silhouette et sombre tournure

Caravane céleste et pour un puits d'eau

Couvrait de son corps ses jambes légères

Les routes fantasques des cités de pierre


Frappant à leurs portes, le noble chercheur

Jetait de ses poches quelques pièces d'or

Ses besaces portaient les charmes éphémères

Richesses séchées des hydres de Sumer


Dans toute sa splendeur le noble pilleur

Portait la poussière des collines-mères

L'Euphrate arrimait les songes puissants

D'une main tissant les tables numéraires


Ses doigts caressaient les glyphes lunaires

Troublant d'un éclat le sang de la terre

Au mercure levant il filait dans l'air

Les flammes laiteuses d'une langue stellaire


Un tombeau enfin le cueille en son sein

Jouant d'une formule l'idole crépuscule

Comme An nous révèle l'unique requiem

La voix alchimique des dunes séculaires

 



27.05.2009

Retour sur Les Feuilles du Lilas
Retour aux Jets Improbables

 

 

 

 

 

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 20:50
J'ai tissé mon sourire sur le quai de la la gare
Faut-il tant que tu t'en ailles ?
A mon sourire tu filais ton regard
Faut-il tant que les rails nous séparent ?
Aux fenêtres, silence, nos mains se touchent
Encore
Il ne reste que nos cœurs qui palpitent
Ensemble

"J'ai posé mes valises sur le quai, et le train
Qui approche me décroche de toi
Je dois partir
Comme pour me dire que chaque départ
Chaque jour
Que chaque retour
M'arrime plus fort à ta poitrine qui palpite
Toujours

J'ai laissé à la gare la femme douce et fragile
Faut-il donc que je l'explique ?
A mon cou j'ai pendu le bijou qui manquait
A ma vie
Faut-il tant qu'il se perde quand tu pars ?
Faut-il encore
Que je cours sur des rails immobiles
Chaque jour ?

"J'ai glissé un billet sur la table de chevet
Faut-il tant que je revienne ?
Puisque chaque jour je m'en vais
Encore
Pour te voir  étincelle de mon absence
Faut-il tant que je m'en aille ?
Pour tisser ton sourire sur le quai d'une gare
Faut-il tant que je revienne...

J'ai laissé sur le quai le billet
Nos amours
J'ai noué à la chaine mon sourire
Nos départs
J'ai laissé une femme d'argile
Sur le quai
Le bijou s'est perdu sur la toile
D'un regard

Fallait-il pour te voir encore venir
-fallait-il que je m'en aille ?
Fallait-il encore laisser
-sur le quai
Dans un train immobile se laisser
Pour attendre toujours
-un sourire sur le quai...

24.05.2009

Retour sur Les Feuilles du Lilas

Retour à Des Saisons, des Amours
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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 20:57

La nuit...

 

Une nuit m'a pendu sur la toile, encore, encore l'écran qui me susurre-rejet-et dans le creux d'une oreille, tendue sur Dream On, Aerosmith déchaine mes souvenirs.

Il y avait sur l'étoile un vieux loup en partance. Et moi j'avais le choix. Je n'avais que le choix des armes, piqure éternelle, fallait-il le laisser s'en tirer à si bon compte, ou savate usée sur les babines ouvertes, prise d'air...

Je touchais les reflets d'un miroir brisé. La nuit suintait de part et d'autre de mon regard, qui se laissait aller aux souvenirs. Lui, le flanc couché d'amour, et moi, mouillée des rosées abdominales.

Vision cathodique plongeante, une gamine qui lève sa jupe tandis que le juke-box crépite sur Dream On. Aerosmith entraine les chaines barrées sur le torse, et les poings s'éclatent en papillons d'argent.

 

Les bécanes dehors somnolaient, et les cuirs portaient fièrement les cicatrices des dernières descentes.

Une nuit...

La nuit s'invite à ma couche, et la Lune est portée pâle. Une autre nuit frémit sur mon corps, je me souviens, Dream On, Aerosmith, mon ventre se plie, je me mets à fondre en rivières sombres, une nuit, Dream On, une nuit, Dream On...

Et l'orage échappait aux nuages, tandis que le ciel roulait sous les vents lourds de Mai. Il y avait dans ce ciel, en plus de Dream On, l'attente lourde et chaude de la tempête. Alors que la nuit déposait son absence sur la ville, que les stores baissés couvraient les éclats de la journée en rideaux étanches, les méandres tortueux de ma cervelle s'affairaient à repeindre en bleu les flash-lumière qui s'étalaient à chaque reprise métallique.


« Every time when I look in the mirror
All these lines and my face getting clearer
The past is gone, In the night, like dusk to dawn
Isn't that the way,

Everybody's got the dues in life to pay»


Et putain que l'orage manquait à mon ciel.

J'attendais la tempête, arrimant mon regard aux cimes célestes. Le bleu me prenait aux tripes, le bleu m'arrachait quelques mots, mais l'encre, elle, coulait rouge, sitôt absorbée par le flux mécanique de mes pensées.

Il y avait cette putain de nuit, collée à mes tempes, une poupée lâche roulée en boule, et la horde dessus, crachant et vociférant, les poings frappant encore et encore, et le bruit sec des os qui rencontrent l'acier, et l'air qui s'éclate en rosée magenta, les éclairs...

Les éclairs qui jetaient les ombres divines sur la scène, le traître mis-à-mort par la horde vengeresse.

Il y avait cette putain de nuit. Il y avait Dream On, Aerosmith, la gamine et sa jupe et le juke-box se répétait...

«I know nobody knows, where it comes and where it goes
I know everybody sin, You got the blues to know, Oh»


Il y avait le sang qui collait aux godasses, les chairs prisent dans l'asphalte, et la nuance mauve qu'avait pris le ciel. A cet instant, un des mecs à relevé la tête, les cheveux collés au front, dégoûtant de sueur et de flux corporels divers, le mec à relevé la tête en cherchant mon regard.

Dream On, Aerosmith...


«Half my life, is in those written pages,
Live and love from fools and, from sages
You know it's true, OH,

All the things you do come back to you

Sing with me, sing for the years
Sing for the laughter, sing for the tears
Sing with me, just for today
Maybe tomorrow, the good lord will take you away»


Le monde entier se met à frémir, et mon balcon n'échappe pas à la règle. L'électricité parcourt mon corps, parcourt la terre, et j'attends toujours la tempête.

Un blouson puant vient couvrir mes épaules, une main retient ma joue, et deux yeux perçant me clouent aux bras puissant du vieux loup. La meute, derrière, digère, et déjà les bécanes se mettent à vibrer de concert.

Les chaînes reprennent leur place, le monde se remet à tourner, et le juke-box crache encore.

La cathodique balance de la neige, j'attends l'orage, les nuages roulent à la frontière, et la nuit me soulève.

Aerosmith s'accroche à son rêve, et le monstre du loup nous emmène.


«Yeah, sing with me, sing for the year
sing for the laughter, sing for the tear
sing with me, just for today
Maybe tomorrow, the good Lord will take you away »

Dream On, Dream On, Dream On
Dream until your dreams come true
Dream On, Dream On, Dream On
Dream until your dreams come true
Dream On, Dream On, Dream On
Dream On, Dream On, Dream On
Dream On

Putain de ciel, putain de nuit, putain d'orage...

Putain de vie...

La nuit roulait le bitume aux quatres coins du pays. Les bandes déroulaient leur violence, écumant les bars et les villes. Les cuirs se montraient couverts de cicatrices, les lames, les ceinturons et les chaînes se couvraient d'or, se délectaient de sang.

Il y avait toujours quelque chose, ou quelqu'un, à se mettre sous la dent.

La nuit, Dream On, et le vent, qui se faisait insistant, les branches au-dessus de l'avenue, couchaient leurs ombres folles sur les bécanes rangées...

Une autre ville, un autre bar, un autre juke-box, une autre gamine, toujours la même, toujours la même jupe, toujours la même odeur, et l'air de la nuit qui s'étoilait de perles sanguines, le macadam qui résistait aux chairs un moment, avant d'accepter de les digérer...

Un ange avait couru dans les veines du Loup, et parfois, dans son regard, on pouvait deviner les étincelles légères, impuissantes à retenir la soif enragée qui avait enchaîné le corps et l'esprit aux goudrons charnels...

Il y eu une dernière nuit.

La nuit.

Dream On.

Regarde-toi, et souviens-toi... tout un chacun finit par payer son dû...

Il avait pris l'apparence d'une mioche, impertinemment claire. Il avait décoché dans les chairs du loup l'éclat viscère de la tendresse. La gamine arrimait ses bras délicats à son cou, et berçait la tempête d'un regard gelé...

Les mots et les coups s'égaraient au fronton de l'assurance qui se dégageait de cet être chétif. Elle n'était rien, rien qu'une gamine, rien qu'une larme d'innocence, et le Loup s'accrochait à son étoile, dans une valse sans contre-temps. Son autel, sa foi, sa tempête... Dream On trébuchait aux sursauts métalliques d'Aerosmith, et la nuit qui s'annonçait charnière et impitoyable, balançait ses premiers grondements dans l'air électrique de la ville.


« Sing with me, sing for the year
sing for the laughter, sing for the tear, sing with me,just for today
Maybe tomorrow, the good Lord will take you away
Sing with me, sing for the year
sing for the laughter, sing for the tear
Sing with me, just for today
Maybe tomorrow, the good Lord will take you away... »


Il y avait sur l'étoile un vieux loup en partance. Et moi j'avais le choix. Je n'avais que le choix des armes, piqure éternelle, fallait-il le laisser s'en tirer à si bon compte, ou savate usée sur les babines ouvertes, prise d'air...

Je touchais les reflets d'un miroir brisé. La nuit suintait de part et d'autre de mon regard, qui se laissait aller aux souvenirs. Lui, le flanc couché d'amour, et moi, mouillée des rosées abdominales.

Il y avait les nuages qui roulaient sous l'averse, un orage dément qui mouillait mes souvenirs...

Il y avait Dream On, un bar, un juke-box, Aerosmith, une gamine légère qui volait sous ses jupes les tendresses mortelles, un vieux loup qui partait en errance...

La nuit...

Dream On.

 

L'orage, enfin, prend la ville d'assaut.

Et la nuit reprend son cours...



21.05.2009

 

Retour sur Ville Sombre

 





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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 02:21
D'une curée de verbe, le panache
Les mots tournent sur le creux cathodique
D'une métrique silencieuse, et la neige
Lui procure d'étranges sensations

Le poète ramasse à la cure des abbesses
Quelques voiles de dentelles
Et renifle en mesure
Un soupçon de culture

Consciencieux et tâcheron que voilà
Courtisane en goguette se délecte
D'une poignée de rimes
Que le poète procure

Il oublie le vent qui renait dans l'écume
Et les songes qui tournent aux moulins des légendes
Il compose ses trames au boulier de son âme
Dans l'obscure flétrissure d'une apocope damnée

Le voilà qui s'échine à couvrir de sa voix
Les marées qui s'allient aux navires scélérats
Qu'il tranche en césure comme Lilith l'ardente
L'abandonne aux éclats de la moindre des gentes

Ses quatrains s'éventent, mâtin !
Ses lettres tombent sur le suaire éteint
D'une rythmique esseulée, et le vide
Lui procure tout son charme poétique



21.05.2009


Retour sur Les Feuilles du Lilas

Retour aux Jets improbables
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