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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:19


Il est des mots que l'on tait
D'autres que l'on contrefait
Des silences emplis de peur
Plus odieux que le mépris
Des absences pleines de mélancolie
Brisant les sens comme on s'effeuille

Moi qui ne voulais que vivre
Quelle est cette aube qui s'étend,
Quelle cette ode du néant?

Les pirouettes de mon esprit
S'épuisent tandis que je m'enivre
Du retour de ma tendre agonie.

Encore, encore, encore le rêve
Toujours, sans relâche, sans trêve
Quel est ce doute qui m'assaille
Quelles sont ces choses dans mes entrailles
Et ces supplices qui me tenaillent
Serais-ce moi sur ce vitrail?

Et cette charrette qui m'accueille,
Ne mène-t-elle pas à des funérailles?

Mes amis! Que les cieux s'ébrouent
Se vêtissent d'ocre, d'azur et de vermeil
A mes narines l'odeur des groseilles
Le gout de sa bouche sur la mienne
Ses chuchotements âpres et sanglants
Plus noire qu'une terre de sienne.

Et ces brûlures gourmandes de ma peau
Les cicatrices cousues au chalumeau
L'exaltation du vice de mon bourreau,
Violant mon être, finalement se déchaine,
S'égraine en légères signatures
Sur mon corps en fines ciselures
Lavant mes pleurs d'une onde saline.

Réveille les soubresauts d'un virtuose désarticulé
D'une douleur encore intensifiée
De l'oubli de soi, d'idées plus malignes
Que la plus infâme des ignominies
Que la puanteur de sa sueur et de la déchirure
Qui compose la bouillie de ma voix
De tortionnaire il n'y avait que moi.



12/06/2008





Retour sur Manteau de nuit

Retour aux Nuits de Colère



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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:18
Traçant d'une courbe langoureuse
Le matin s’étirant dans les draps
S'étreignant d'une cheville, la moiteur
D'une ondée retenue par tes bras
Lève enfin les paupières, et le rêve
D'une corole lascive sans sa fleur
Coule de l'œil sur le creux de la cuisse ;
Un baiser en dévie la course
Et retombe sur le galbe de la joue
Qui s'effile sur la paume d'une main.

Un soleil s'éclate aux rideaux
Dansant nu sur une ombre gracile ;
Une brise se lève bientôt
Plissant d'un regard sur la vie
Un matin qui se farde d'envie :
La lumière se joue en rondeur
Sur la soie d'une peau qui soupire,
La lumière se glisse en douceur
Sur la perle d'une journée qui s'étire.



30/03/2009


Retour sur Les Feuilles du Lilas

Retour à Des Saisons, des Amours
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:17


L'encerclant tendrement de mes bras
Elle me pousse
Se trémousse
Danse et saute et tournoie
Se cabre, reviens à moi
Me rattrape et m'enlace
Me chasse, me pousse et m'embrasse
A nouveau se détache…

Elle est un ouragan
Puissant, virevoltant
Et son vent
Sur ma face
Sur ma peau
Est comme un voile de soie
Comme un manteau
Doux, frais et somptueux
Piquant, brûlant, savoureux.

Alors que je m'attache
Il ne me reste que ses pas
Il ne me reste que sa voix
Il ne me reste même plus ça.
Que le vide de mes bras.



28/04/2008




Retour sur Manteau de Nuit

Retour aux Rêves d'Idylle

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:16
Il n'y a que toi
Sous mon ciel noir
L'encre qui coule
Des nuages
Terence
J'ai mal
Terence
Laisse-moi porter ta voix
Laisse-moi crever cent fois
Terence
Il n'y a
Terence
Que la glace
Et mon coeur
Qui se fige

Il faut croire qu'à force
De se croire un être
Exceptionnel
Je veux du sang
Et le printemps
Briser les ailes
De l'hirondelle
Je veux souffler
Ma haine
Et ton amour
Terence

Cracher à mon étoile
Crevée
Mon ignorance
Mort-née
Terence
Il n'y a
Terence
Que la flamme
Et mes yeux
Percés

Je veux hurler
Et puis chialer
Et puis pisser
A l'ombre
De ta croix
Vomir sur ta foi
Gratter la corde
Râper mes doigts
A la terre de ta tombe
Et me shooter à tes folies
Et me piquer à tes délires
Terence

T'oublier dans la joie
D'un suaire embrasé
Je ne peux pas
Porter le deuil
Laisser les larmes
Je ne peux pas
Et te pourrir
Jusqu'à la trame
Et t'ensevelir
Terence
Lever la tête
Pour me montrer
Les yeux en sang
D'avoir pleuré
Terence

*

Une charogne
Endimanchée
Jouait la corde
De ses pensées
Suivant le fil
De mon rasoir
Et c'est ma lame
Qui s'égare
Et c'est ma lame
Qui dérape

*


28/03/2009

Retour sur Les Feuilles du Lilas

Retour à Des Saisons, des Amours
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:15


Il est dans ma tête une odeur champêtre
Un petit air fraîchement fringant.
Mon horizon prend des allures ubuesques
Dessinant de ci, de là, d’immenses arabesques
L’une ressemble à un cerisier rose en fleur
Une autre à une herbe délicieusement moussue
Celle-ci est un pin bleu majestueux
Celle-là une maison de pierre et un verger
Se cachant tout au bout d’un sentier de graviers
Des oiseaux aux couleurs bigarrées s’égosillant
M’ouvre la voie vers ces lieux de splendeur.
Il n’y a rien, ma foi, qui puisse paraître
Déplacé, contrefait, disgracieux ou saugrenu.
Enfin, je puis goûté de cette simple sérénité
Qui depuis si longtemps m’avait abandonné.


26/04/2008


Retour sur Manteau de Nuit

Retour aux Inclassables

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:14
Couche le Soleil
Laisse-le couler
Ma gorge
Mon sein
Respire
-
Prends la lumière
Tisse
Serre
Mon ventre
Un doigt
Se glisse
Au
Précipice
-
Souffle
Mes veines
S'éliment
Au vent tiède
De mes reins
Les étoiles
Le ciel
Et la mort
Expire

28/03/2009



Retour sur Les Feuilles du Lilas

Retour à Des Saisons, des Amours
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:13


Que se passe-t-il ? Que m’arrive-t-il ?
J’y perds le temps, l’espace
A chaque mot ton regard
A chaque regard ton sourire
A chaque sourire je m’efface.

Aurais-je été si peu subtile ?
N’aurais-je pas dû, d’un puissant rire,
Te protéger ? T’arracher à moi
Qui, aujourd’hui, suis la raison de ton émoi ?
Moi qui suis ton cauchemar.
Ô ma douce, ma si tendre amie
Qu’ai-je osé te faire ?
N’aurais-je pas pu me taire ?
Ne pas t’accabler de ces fers ?
Te voilà piégée en enfer.

Et je me nomme bourreau
Esclavagiste perfide, mauvais corbeau
Ami infâme. Me pardonneras-tu ?
Ô toi, si fragile, ma belle ingénue.
Mériterais-je mieux que ton mépris ?
Quelle douleur, quelle souffrance infinie
Que de t’avoir, par mon amour, trahi !

Je ne suis qu’un parjure odieux
Je ne rêve qu’au bleu de tes yeux
Mon âme, mon cœur, ne regrettent rien
Ils enragent de briser ce lien
Ils exècrent d’imaginer t’abandonner
Ils fulminent d’avoir à te le cacher
Alors qu’ils soupirent de t’aimer



26/04/2008




Retour sur Manteau de Nuit

Retour aux Rêves d'Idylle

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:11
L'orbite est pleine, re-servez-moi un vers

Un regard pose sur ces mots
Un œil qui tremble de s'y trouver
Et de s'en faire chasser
Une orbite piquée de plume
Mes mots sont vides
L'orbite est pleine
D'attentes, de larmes et de sourires
D'amour et de soupirs
Mes mots sont vides

Puisque chaque jour tu caresses
Ces trames que j'effile
Telle l'araignée mangeant sa toile
Je m'évapore
Et mes mots
Restent vides
Je m'exaspère
Auto-immune
De mes vers

Araignée-mouche de ma toile
Je crève sèche
Le venin
Ne me touche
Pas un spasme
Ne m'atteint
Le poison
S'accommode
A mes reins
...

Alcoolique curée de verbes
En égoïste je me repais
De ma tête qui s'enfile
En épingle nomenclature
Mes mots sont vides
Mes mots sont morts
Je me sens morte
Sans mes accords

Chaque jour creuse une orbite
Que je remplis d'une encre claire
Quand je la veux tout en rondeur
Un désir noir tout en odeur
Celle du sang qui s'envenime
Gangrène putride
Des neurones
Et les pâquerettes
Me bouffent la tête

Je veux trembler
En me trompant
Dans le délire
Être la seule
A en sourire
...

27/03/2009

Retour sur Les Feuilles du Lilas

Retour aux Jets Improbables
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:11


J'ai mis au chaud dans mon coeur
Tes mots, ton souffle, ta présence apaisante
J'ai ajouté une bibliothèque garnie
Classant ici et là, ma tendresse, ma douceur
La peuplant de joies, de rires, de poésies
Composant pour toi une retraite accueillante
Bientôt j'installerais Epictète
Pour lequel je n'ai guère d'épithète
Pour ton confort, un divan moelleux
Pour ton repos, un grand lit soyeux
Et bien plus encore s'il m'est permis
Pour un jour, pour une nuit de t'offrir ma vie.



26/04/2008



Retour sur Manteau de Nuit

Retour aux Rêves d'Idylle

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:10
A pleines mains
A pleine bouche
Chopper la mort
De tout son corps
Et jouer de l'équilibre
Sur le cran du barillet
Danser sur la corde
En se balançant
Au grès du vent
Mais jouer encore
En simple équilibriste
Assis sur la grève
Coucher dans le sel
Ses douleurs humaines
En attendant

Qu'il couche le soleil
Qu'il crève l'horizon
Pendu à ses lèvre
Un filin dégoutant
Ses yeux hameçonnés
Au firmament
En attendant

Qu'il touche du regard
Un éclat rayonnant
Qu'il jette dans les vagues
Un fil de sang
Noué aux nuages
Lesté à la plage
En attendant

Qu'à pleines mains
Qu'à pleine bouche
Tende à la mort
Son pauvre corps
Déséquilibre
Une crête d'écume
 S'enroule à la corde
Déséquilibre
En s'accrochant
Aux bras du vent
Il joue encore
Il a le temps
En attendant

Que le soleil éclate
En bas la falaise
Ses dernières heures
Que la nuit vienne
Et que la mer
Les disperse

26/03/2009


Retour sur Les Feuilles du Lilas
Retour aux Jets Improbables
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