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26 avril 2009 7 26 /04 /avril /2009 05:00
Estel et les moulins à eau
Légende post-contemporaine


Intro

La Pêche Miraculeuse


Une main caresse son visage, elle émerge, un cauchemard.
Non, sa salive a le goût du sel, et son corps est brisé par l'effort. Elle tremble, alors que la chaleur se répend en elle, ouvre les yeux, il fait noir. Pas nuit, noir, elle ne voit plus, rien que des fritures lumineuses.
Il n'y a plus de main sur son visage, rien qu'un souffle pesant la fixant intensément, "je suis vivante" se dit-elle à voix-haute. On lui répond, pauvre enfant, "parfois la mort est un moindre mal", elle s'endort, elle n'a pas écouté.


Ce qu'elle fait là n'a pas d'importance. Elle est tombée. Il y a longtemps déjà, et pour dire vrai tomber du ferry état une cascade en-dessous de ses prétentions.
Marcher elle savait pas, elle ne faisait que sauter, constamment, depuis toute petite. Sauter les classes, sauter les heures, les premiers copains des camardes de jeux, la fenêtre des parents, et puis les ponts.
A chaque fois, elle se remettait. Elle avait fini par croire que ce n'était pas un hasard, alors elle avait brillé. De tous ses feux. Un corps de succube, une voix d'ange, un charme sans limite, elle était faite pour se brûler aux feux de la rampe. Ce qu'elle avait fait avec allegresse.
En quelques mois, elle avait gravi toutes les marches, et il lui avait suffit de quelques heures pour se décider à sauter. Encore.
A son réveil, les flash ne crépitaient pas. Un médecin lui avait annoncé qu'elle ne marcherait plus. Elle ne retint pas de larmes, qui ne coulèrent pas, et resta prostrée de longs mois, prostration qui devait lui ouvrir les portes d'un monde incompréhensible, blanc, silencieux et intemporel.

C'est ainsi que se situe Estel, intemporelle Estel, un regard prostré sur un monde blanc et silencieux, et Estel libre voulu partir en mer, et loin de ses envies l'idée de tomber, la pauvre enfant en se penchant bascule et se retrouve sous les vagues, libérée de son fauteuil et prisonnière des eaux grises et froides du large.




Dans l'ombre, dans le froid,
Dans l'encre, et l'air qui se fait rare
Dans les bulles légères
Vogue Estel, douce et fraîche
Les yeux ouverts
Estel attend la lumière
Voit la Lumière,
Une force qui la soulève
Plonge en elle,
Un filet
Qui la ramène.




Comptine macabre


La rue sale accueille nos jeux d'enfants, nous sommes d'or et de poussière, nous sommes les fils, les filles, et nos parents, derrière les murs fêlés des baraques nous regardent et nous pleurent déjà, ils ne savaient pas.

Dans les chambres, à pas feutrés, la mort s'invitait les nuits de noces.
Nous marions nos joies aux lumières dansantes des feux sacrés pour nous unir aux fumées vives des ailleuls que l'on fêtait.

Car nous aimions les morts plus encore que les vivants. 

Ils s'invitaient à nos orgies enfantines, et de leurs robes lisses couvraient nos yeux émerveillés. 
Silence...
Nous écoutions alors leurs voix transparentes, et les mots coulaient le long de nos joues en rivières chaudes.
Nos yeux s'ouvraient sur des mondes inconnus, tandis que les robes s'écartaient. Nous étions là , mais nous voyions d'autres terres, d'autres vents, d'autres lumières. Nous étions serein, car ici, le temps ne comptait pas.

Des siècles durant, nos jeux continuèrent ainsi à soulever les murs,  et nos cris frappaient aux portes des maisons faisant trembler leurs occupants.
Nous étions la vie, nous étions le temps qu'ils ne prenaient pas.
Silence.



Un rêve, une promenade, un mauvais voyage



"Sag mir ich bin nicht allein"

L'étoile du matin prend ses quartiers, l'air du quai est lourd et plein de promesses.
Dans la ruelle étrangement animée, gît le corps d'Estel.
La foule autours d'elle, silencieuse, attend.
Attend un mouvement sur la poitrine d'Estel, une courbe qui se soulève.
Mais rien n'arrive.


Alors qu'elle ouvre les yeux, la foule vascille, reprend vie, les yeux brûlants de désir, et les corps se pressent, se tassent, Estel au centre d'un amas chaud et fièvreux, sent que quelque chose sous son corps mort s'anime.

Mais la foule est déjà sur elle, chacun réclame sa part, et Estel, soulevée par tant de désir, attend un cri.
Qui ne vient pas.
Déchirée, elle s'effondre et la nuit ne la quitte pas.
Sur les quai, le soleil donne ses premières lumières, et la foule se disperse.
Sur le rivage, couché sur les galets, gît sans vie le fauteuil d'Estel, échoué là comme le corps inanimé, qu'un homme seul emporte calmement ailleur.



Lui, les ombres et les lumières


Il était cet enfant, fragile et rêveur, corail de sentiment, ne vivant que dans ses eaux claires.
Il était cet adulte, déchiré par son père, violé dans ce qu'il avait de plus cher.
Il était son père, voleur assassin de lui-même, il ne se connaissait pas, il s'en voulait de quelque chose qu'il ne comprenait pas.
Il était son fils, trop sensible, poussé à se montrer nu, quand l'âge n'a pas de raison de le faire.
Il était là, il était mort, le jour où son père, affalé devant les boîtes de cachets et les bouteilles vides, rendait son dernier souffle...
C'était un autre lui, et lui maintenant cherchait des réponses, tentait de comprendre.
Il était l'enfant perdu en lui.
Il était l'adulte jamais né.
Il était l'ombre et les chochottements sinistres qui sans cesse lui rappelait qu'il n'était que l'ombre de lui-même, qu'il avait tant à faire mais qu'il en était incapable, qu'il ne vallait pas le pet d'une grand-mère.
Il était la lumière intense de tout un monde sous-terrain, qui se cherchait comme on creuse sa tombe.
Il l'avait rencontrée par hasard. Mais le hasard ne fait rien...

"Ce que tu as appris, tu l'oublieras.
Il ne resteras que ton corps, il te suffira.
Tu seras une autre vie, un autre souffle quand le matin te surprendra."
Estel contemple la mer, du haut de sa tour, loin, si loin du monde qui l'a achevée.
C'était il y a si longtemps.
Elle écoute vaguement les paroles qui résonnent dans sa tête,.
Elle ne compte plus les jours, les semaines, les mois. passés à regarder les vagues, qui scintillent toujours de la même façon, le soleil toujours sur l'horizon.
Le matin, le soir, elle ne sait plus la nuit, elle ne sait plus l'absence, elle est là.
Personne.
Elle n'est personne.
Elle n'est que cette chose qu'ils ont mis en elle.
Un sursi. Une perle. Une vague.
La mer scintille et Estel n'attend rien.
La mer scintille et aucun bateau ne traverse son horizon.

Estel l'intemporelle regarde la mer, sans y chercher le moindre rivage.



 
Matin


Ils ont lâché la froide et belle Estel, elle passe seule, et seule fauche les regards qui la poursuivent.

Elle émerge, enfin, et ouvre les yeux sur un encombrement de matériaux divers et variés.
La lumière tamise la poussière, à peine retenue par les rideaux gris, qui frôlent du pied un tapis vert miteux.
Installée inconfortablement sur un sommier à ressort, Estel entend, venant du fond d'un amoncellement de cartons, des bruits relatifs et familiers.
Ils proviennent d'une machine à café, actionnée pas l'habitant de ces lieux, et une tasse fumante lui apporte enfin son hôte sur un petit plateau en plastique frappé de la marque Chicco.

Les mots ne sont pas nescessaires quand ils sont de trop, et Estel, affamée, attaque le petit déjeuner, sous l'oeuil souriant de son sauveur.

-un rêve, une promenade, un mauvais voyage-


Mais son corps se rappelle, il a plus que faim.
Elle se lève, à peine vascillante, et prend congé.
Un éclat dans le regard de Chicco lui demande de ne rien en faire.
Estel retient en elle cette force qui la prend, Estel résiste, mais son corps, plus que tout, encore, réclame pitance.
Alors Estel, vaincue, épuisée, Estel prise au piège entre les cartons et les rideaux gris, accepte l'invitation.

Seule, elle sort de la chambre de bonne, laissant derrière elle les reliques de son premier vrai repas.




Extro
La Prêtresse Kaline

Ce n'est qu'un jeu, sale et malodorant, un jeu de grand, une complainte maladive, un jeu qui tourne toujours mal. Elle, dans sa chair, pensait s'en sortir, pensait mais ne pouvait rien y faire. Son corps la poussait de rue en rue, de corps en corps, et quand sa tête disait non, la chaleur lui prenait le ventre, et elle s'affalait, nue et dévorée, attendant le premier venu. Et il en venait des milliers, parce qu'elle avait en elle le sang poison des sirènes et que tout ce qui palpitait en elle réclamait la brûlure et l'obtenait.
Ses entraillent chantaient la fange et l'oubli.
Elle pensait s'en sortir, mais ne pouvait rien y faire.


Ce qu'elle fait là n'a pas d'importance. Elle est tombée. Il y a longtemps déjà, et pour dire vrai, tomber d'un chalutier une dernière fois, les mains et les pieds entravés, était la chute la plus inspirée de son existence...

Moules, calamars, poulpes et crabes dans la nasse, remontent d'étranges effluves marines. Ci et là, dans le fond des grillages, des algues suspectes attirent l'oeuil du pêcheur, "qu'est-ce donc qu' vindiou, que c' bouts de filles cachés entr' mes poissons ?" Car ils sont des poissons, la rime primant ici sur la raison. Ainsi Estel, perdue dans son grand blouson marron, dormait sur un coussin de méduse, claire et fantasque sirène à queue de mérou, et ses longs cheveux coulaient sur le pont, mouillés d'écume, un vieux marin bot tirait sur sa pipe en regardant l'horizon, et Estel avait retrouvé sa pudeur.
C'est ainsi que la lumière retombe, laissant ces éclats fuire vers le couchant.






Lettre Post.mortem


Un chemin d'empreintes nues
Serpente entre les Terres Sèches
Sème le trouble à ses arrières
Moissone la lumière
La paix, l'amour et le pardon
Et réclame tout ce qui se fait

Vanité
Que de croire que le plus petit chemin
Me demande que je l'emprunte
Vanité
Reste-t-il une place
Pour ce qui ne s'apprend pas ?
Reste-t-il un endroit
Sans trace de pas
Sans chemin que j'arpente
En le maudissant d'être connu ?

Les Abysses
Demain je plongerai seule
Dans le froid et le noir
Je plongerai sans peur
Et seule j'en sortirai.
Vous trouverez si je me perds
Collé entre les gallets,
Un bout de mon corps,
Une mèche de vie
Et si j'en réchappe
Vous ne trouverez rien.
Un peu d'eau et de vase
Dans le fond du jardin
Une légère brume
Sous le tilleul de l'entrée
A peine de quoi vous rappeler
Mon existence.
Les Abysses ne me demandent pas
Elles ne m'appellent pas
Elles sont tout ce qui ne se fait pas
Tout ce qui n'existe pas
Les Abysses m'appartiennent.
Demain arrive
Je serai les Abysses
Et la lumière s'y perdra.

A




Article mis en brouillon en mai 2007, mis en ligne et "finalisé" le 1er novembre 2008.

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 15:17


J'ai marché dans les déserts de mots
J'ai erré dans des cœurs sans nom
J'ai souffert à l'ombre de leurs joies
J'ai pleurer, trempé mes draps de soie

Des quelques mots que j'ai gardé
Ceux que mon âme n'ont pas souillé
J'aimerai à ton amour les confier
J'aimerai me perdre dans tes eaux

Aujourd'hui, lorsque sonne ton prénom
Je t'imagine: magnifique, douce et apaisée

Je souhaiterais faire de ta vie un jardin
Que tes rêves prennent vie chaque matin.
Que chacun de tes jours soit une fête
Car tu es fleur, et moi poète



21/04/2009




Retour sur Manteau de Nuit

Retour à l'Hymne au Lilas

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 22:50
"Fall to pencil a awsome shit"


Made in US
Intemporel


Le Bronze   Citations



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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 09:21
Je n'ai pas peur,
Alors dis-moi
Pourquoi tu trembles ?
Je n'ai pas peur,
Alors dis-moi
À quoi tu penses ?

J'ai couché les désirs
J'ai couvert les printemps
De tant d'éclats de rire
De tant de larme, pourtant
Je n'ai pas peur,
Alors dis-moi
Pourquoi tu trembles ?

Ma plume s'est faites légère
Pour aimer de ses vers
Mes mots ont tranché l'air
Frôlés quelques frontière
Je n'ai pas peur,
Alors dis-moi
À quoi tu penses ?

J'ai besoin d'une rose
Pour encore cent printemps
J'ai besoin d'une cause
Pour accrocher le temps
Je n'ai pas peur
Je n'ai pas peur

Je dois poser mes ailes
Retenir mes déserts
J'ai encore tant à faire
Je dois me faire belle,
Alors dis moi
Pourquoi tu trembles ?
Je n'ai pas peur

Me battre contre le vent
Les étoiles florifères
M'affubler de moments
Pour ne pas toucher terre
Je n'ai pas peur
Je n'ai pas peur

"S'il te plaît, dessine-moi un Cancer...


20.04.2009


Retour sur Les Feuilles du Lilas

Retour aux Graines de Lilas
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 08:08
Une perle s'écharpe
Sur ma glotte neuronale :
Je la tiens,
Je la serre,
Et l'étrangle.
Sors, démone !
Sors de cette tête
Et pisse sur cette page
Ton encre rouge sauvage !
Haaa
Je me gratte la coiffe
(Puisque je n'ai pas de couilles
A me frotter...);
La-voilà qui revient :
C'est qu'elle se paye ma tête !
Lueur maudite en poil de langue
Me laisse fourchée, les yeux pliés
Sur l'écran bleu
De mon néant...
Néant, non !
Mièleuserie de poitrine
Ou l'amour en angine
Docteur, aide-moi
J'ai peur, j'ai froid
Je tire un trait
Sur le comptoir
De mon passé
Et la paille en biseau
Se fatigue à le passer
Direction mon cerveau
Coco, reviens
Me laisse pas !
Mais la poudre est tombée
Les ailes mouillées
N'ont pas su décoller...
Je me rabats sur un sapin
Un gros pointu et bien touffu
Et vert, si vous saviez...
Marie, Marie
Laisse-moi tes fleurs
Les jonquilles m'énervent
De coroles colorées
Me rendent épileptiques




Mais Marie en fumée
A rejoint les nuages
Me voilà bien trop sage
Et mon corps en veuvage
Me reprend dans sa cage
...
Coco est parti
Marie l'a suivi
Dans un coquelicot
Les voilà ensevelis
Et Jack !
Jack, mon pote
Viens que je te fasse
Du bien
Un goulot,
Dans le fond
De ma gorge...
Haaa
Viens que je te vide
Sans que tu te plaignes
Mais...
La bouteille est cannée
Déjà sèche, consommée
Pfff...
Nicotine, Caféine,
Aspirine, Codéine...
Je suis pas saine
Juste légale
Ma tête se plante
Dans une fougère
A la recherche
D'un spore magique
Nature, reprend-moi
Colle-moi des racines
J'ai déjà les épines...
Une perle s'écharpe
Une vapeur indécise
Qui se colle à ma glotte
Laisse couler !
Nicotine, caféine,
Aspirine, codéine-
Je m'éclate aux vapeurs
De nos pots d'échappement
...
 Lécher des papillons, c'est mal !


Avril 2009



Retour sur Les Feuilles du Lilas
Retour aux Jets Improbables

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 06:38
"Seigneur, mais qu'avez-vous fait de sa crête ?

Collées à ses yeux, les collines coulaient
Dans les méandres boueuses d'une verte prairie
Une fillette s'amusait en canevas
À joncher de son coeur les éclats
D'une Lune printanière, et les Morts
Et leurs corps, finiront tous aux chiens !

En improbables découvertes, elle tissait
Tissait, encore tissait :
Les Jonquilles jolies, les idylles
Passées, tuées, plantées
Couvrait de neige les coeurs blessés
Brûlant de froid les plaies ouvertes...
Une fillette peut être cruelle;
Du moins n'est-elle pas toujours sotte.
-
Ainsi elle courait les saisons,
Se jouant bien de toute leçon,
Liait sagement quelques brindilles
Se promettait à son seul nid
D'un panier de saisons fleuries
Gardait son coeur pour la vie

-

Il y avait sur son chemin de roses
Trois-cent pétales si bien écloses
Que de duvet peut-être surfait
À chaque épine se perçait
Le coeur éteint d'autres fantômes

-Le Nom perdu d'un guerrier morne-




20/04/20009


Retour sur Les Feuilles du Lilas

Retour aux Jets Improbables




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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 06:00

J'étais l'enfant marquée
Dans l'innocence mystère
De mes yeux gris-vert
Sage et fermée
Le regard ouvert
Aux guerres
Le coeur à l'abandon
De mes chimères
On forçait ma prison
Mon château de paille
Brûlée de toutes parts

Mais des cendres j'ai crevé
Au sol fertile de mon passé
Un nouveau rire armé

Je garde du printemps
A défaut de muguet
L'odeur du Lilas
Et de tous mes étés
Les tentes en plein champs
Les pieds dans les galets
Les écrevisses dans le courant

J'étais l'enfant timide
Dans le silence doré
De mes rêves ailés
Vague et solitaire
En façade crépitent
Mes peines
Labyrinthe pépite
De mes veines
On prenait mes cloisons
Mon royaume d'illusion
Grillée dès le départ

Mais des cendres j'ai bercé
Aux terres fertiles de mon passé
Un nouveau rire armé

Lola court la plage
Au manque cruel de mer
L'odeur des Lilas
Et de tous ses étés
Les ailes n'ont pas d'âge
Les vagues dans la tourmente
Les rêves n'ont pas de trève

J'étais l'enfant façade
De rires et de larmes
Je suis l'enfant terrible
A l'ombre de mes ailes



24/02/2009


Retour sur Les Feuilles du Lilas

Retour aux Graines de Lilas

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 01:14
Droiture, Honneur et Excellence

Iraenocte
Permanent


Iraenocte     Citations
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 01:12

Il est parfois en l'homme des désirs malsains
Des mots de trop que l'on devrait taire
Des maux dont l'expression n'est que poussière
Lorsque l'étoile du matin de son rire souverain
Daigne vers le coq miteux abaisser son regard

Il est parfois en l'homme des idées saugrenues
Qu'il serait bon d'extraire comme boule de pus
Des images pompeuses et des vers décousus

Ô comme le coq est vil et sournois
Il n'est de sort que son choix
Culte abjecte, immondes pensées
Nul ne pourrait donc partager
L'éclat de sa beauté, la beauté de ses égards



14/04/2009



Retour sur Manteau de Nuit


Retour aux Nuits de Colère



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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 01:11

Rusé renard cherche une rime
Rusé renard pleure pour son crime
Où est-elle donc ma belle danseuse?
Où sont ses mots, est-elle peureuse?
Que t'ai-je fait? Ô muse ingrate
T'aurais-je trahi de trop d'amour
Aurais-je manqué à mon serment
Ou bien
Serais-tu donc jalouse de sa beauté?
 Ô dis moi que ce n'est qu'un mauvais tour
Et que demain d'une ombre délicate
Tu berceras les mots que je veux lui dédier
Tu enchanteras le cœur de ma bien-aimée
Tu hurleras son nom, porteras son trophée
Car c'est au crépuscule que le cœur battant
Je lui offre mon âme, ainsi que mon sang
Ô muse ingrate, ta puérile sanction
Ne saurait me priver de l'éclat de son nom
Ô fée ingénue, maîtresse d'inspiration
Je trouverais bien en elle la force et la passion
De lui dire chaque jour à l'envie
Que sans elle ma vie est un sursis
Que pour elle il n'est rien de trop beau
Qu'avec elle je respire à nouveau



09/04/2009


Retour sur Manteau de Nuit

Retour à Hymne au Lilas
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