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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 23:11

 

Au-dessus, des rescat-îles

Sont des mesures aux creuses absinthes

Pour qui s’enivre des fleurs osseuses ;

Lasses, les mains qu'un tremble feinte,

Défuntes ; Et les banquises que l'on macule

Entre toutes mers des biens, si sombres,

Gèlent à nos glaives, leurs laps, facondes,

Manquent de verbes ; Et nous, prospères,

Et nous ; Tandis que l'hymne étale

Sur nous de tans autres manières,

Qu'il n'est plus champs de yeuses

Si par-dessous, les rescat-îles,

Sont des abysses aux pieuses hortenses.

 

Mars 2012

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 23:27

 

Ha ! Je dore mais d'or

Des fa y sont d'anse

Et d'où mes failles

Dans mes sourires

Sont les si taire

Des solitaires

Sans tout si plaire

Ils sont soupires

À nos merveilles

Chhhht

 

Nos monts à nos sourdes

Montent et glapissent

N'ont pas de mètres

Des altimètres

Dés juxtaposés

Pour s'en démettre

D'en chair

À cher

Si cher

 

Il souffle la décence

Murmure

Vête à s'y fondre

Absence

Faille

Hanse

 

Phrases claires

Agiles

Fragiles

 

13 Janvier 2012

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 22:21

Musique du vent qui chante

En glissant raide le long des cordes

Pendues aux cous des hommes

 

La mort alors suffoque et les étrangle

Comme ils l'attendent

Et la refusent

 

Angoisse, douce supplique 

Ils semblent marcher, les hommes

Pendus aux potences qui les parjurent

 

Qui les étreignent

Les endimanchent

Dieu qu'ils sont beaux quand ils s'arrêtent

 

Musique, douce supplique

C'est le silence et l'éphémère

Que l'on retient, qui nous espère

 

Potence, et sans ta corde

Que deviendraient tes pantins

Musique du vent que rien n'enchante



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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 19:05

 

 

Ils étaient tous les sourires

Toutes les larmes, toutes les vagues

Les marées d'hommes et leur venin

Les solitaires largués, les îles

Et les tempêtes

Les cœurs fendus

Les jours de fêtes

Ils ne sont plus

 

Ils ont traversé quelque part

Un pont parent de langues de terres

Et tous mes frères ont disparus

Je suis restée à la fenêtre

 

Elle est percée, et coulent à flots

Les torrents d'armées suicidaires

Le monde a l'âme dé-solidaire

Ne suis-je qu'un morceau de verre

Ne suis-je que l'eau

Prise à la mer

Sous la lumière

D'un prie-tempête

 

Ils ont traversé quelque part

Je suis restée à mes rideaux

J'ai pris le large des sanctuaires

Ils ont coulé leurs idéaux

 

Ce sont des bateaux chassant l'écume

Entre des crêtes qui vont et viennent

Au gré des flammes et des tourments

Au gré du vent, des idées vaines

Des jours de fête

Des croque-mitaines

Des idées sombres

Et des soleils

 

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 13:29

 

Elle est un oiseau ouvrant larges rémiges

Pour porter les gorges trompées

Et dans les brises glacées des hauteurs

Privée d'air

Elle nous retombe, brisée

 

Inspiration, quand elle nait des rêves

Puisée aux sanglots

Ses puissants muscles prompts à l'envol

Est un oiseau fragile

Engoncé dans ses incertitudes

 

Les rêves sont de sordides plumes

Naissant au jour et fondant au soleil

Entraînant ceux qui s'y crochent

Aux vulgaires précipices déjà cent fois nommés

 

Mais ils s'y trainent toujours

Les créateurs d'apocalypse

Tombés déjà, tournoyant au dessus

Toujours

Et leurs rêves sont béants

De larges trous cousus de précieuses parures

Du vent pour les puissant, gonflant de grandes voiles

Du sang à boire aux écorchés, qu'ils ne cessent de vivre

Tous sont ivres

Des rêves qui font si triste inspiration.

 

Elle est un oiseau rêche, qui ne chante pas souvent

Inspiration puisée aux éclats de la raison

Son rire pourtant se contente en lui-même

Et son cœur est une pierre qui jamais ne se rompt

 

Peut-être ne vole-t-il pas les splendides hauteurs

Sous les regards hautains d'autres oiseaux moqueurs

Quand il va se poser, les rêves brisés plus loin

Il peut encore voler, suffisant à son poids

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 15:52

Eau

 

 

Je suis en chaque pluie la vapeur sourde venue d'ailleurs

Et m'éparpille au gré des airs au gré des terres et des tourments

Passant ma vie à me défaire

À me refaire, toujours entière

 

Mie ma vie, toujours si pleine

De pleins soleils miraculeux

Qui me reviennent comme par erreur

Aux bouches sombres des canaux

 

Mie ma vie, que dois-je en faire

Moi qui si pleine connaît les cieux

Et suis passée mon âme en peine

Par les boyaux tous monstrueux

 

Si je n'ai plus d'autres soleils moi goutte d'eau moi pluie légère

Si j'ai causé tous les naufrages et réveillé leurs naufragés

Que puis-je en faire moi si ancienne

Quand on me sert sans plus me voir

 

Je suis la pluie et la rivière

L'or qu'on s'achète et sa misère

Prise sur terre et sans parole

Moi qu'on espère goutte qu'on vole

 

Je suis le fleuve qu'on enserre la mer enfin que l'on conquiert

Ses vagues riches et ses tempêtes je suis l'immense qui tant effraye

Je suis les fonds et ses mystères et les vertiges que l'on ignore

Mie ma vie que puis-je y faire si je suis source de ma vie ?

 

Mie ma vie que dois-je en faire

Moi goutte d'eau moi si légère

Si je ne peux pas m'en défaire

Mie ma vie est un enfer

 

Moi goutte d'eau et moi rivière

Moi fleuve enceint et mer prospère

Moi les cannaux et les mystère

Moi que l'on craint moi qu'on espère

 

LAZ

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 18:08

 

Il avait son visage

Éteint

Sans fin

Et de chaque horizon

Serpents

Si fins

Leurs langues

Glissantes

Jusqu'au sombres langages

Les yeux sont creux

Ils parlent de lui-même

Retiennent pris à l'os

L'image toute semblable

 

Un autre visage éteint

Reproduisant sans fin

Les orbites luisantes

Les os parfois cuisant

Les phares d'un toujours creux

Qui se cache vaniteux

 

Au plus profond de lui-même

Sa langue dit de même

Parle de toutes faces

Sous toujours la même face

 

"Jamais ne change

La guerre est en moi-même

Sous millions coups de pioche

Et même jusqu'à l'os

 

Inconscience maladive

D'être semblable au pire

De chercher l'avenir

Sous les peaux et les roches

 

Sifflent les bêtes sordides

Les longues décharnées

Ressacs et volontés

Des culpabilités

 

Il me faudrait fouiller

En dehors de mon crâne

Aimer la bête lisse

Qui sans cesse me glisse

Entre les doigts

 

Attraper mes phalanges

Les forcer à me rompre

Briser tout mon entier

Pour enfin me répondre

 

Je ne suis plus dehors

Qu'un spectre dépassé

Les autres qui sont morts

Je les ai délaissé

 

J'ai touché à mes doigts

Ma langue s'est perdue

J'ai fouillé devant moi

Pour me tirer dehors"

 

Il peint la guerre dehors

Son cœur est mort

Il cherche peut-être encore

Une porte sans ressort

 

 

Il peint la mort dedans

La guerre qui porte la mort

La mort qui peint la guerre

Et lui si froid qui dort

 

LAZ

 


Visage de la guerre : ici

 

 

Autre hors-piste sur le visage : là


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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 17:39

Il est encor des hommes osant braver les fleurs
D'offrir dans une tempête le soulèvement des coeurs
En couchant par centaines des quatrains sans rondeurs
Comme autant de caresses sur des oiseaux voleurs

Ils sont de mises, et ces gens-là
Ne tiennent tête qu'à leurs promesses
Sur les parvis, les jours de fête
Ils lancent du lard aux grands poètes

Mais il en fût, il est encor
Et de rigueur, toujours à l'heure
Dont les escrocs paissent en pudeur
Sous les airs simples de ripailleurs

Il est encor des hommes qui ne paissent à pourpoint
D'un semblant de ferveur, l'âme en bouche le matin
Et qui tiennent leurs langues, et qui lavent leurs mains
Attendant à l'offrande un mot qui ne soit vain

...


Ainsi en chaque point, l'assise est de rigueur
Pour peser le mandrin il faut lui faire revanche
Et si de légèreté il s'estompe au matin
Abattons la potence, qu'elle ne se tienne pour rien

...

Je boirai à la clémence
Aux yeux de mon ange
Aux cieux, à la chance
Je boirai à l'absence
Je boirai à mes sens
Qui trompent mes misères
Et font de mes lanternes
Les plus vives lumières

...

J'aurai un jour
Je n'ai celui-ci
Qui me subvienne
De larges alentours
(Valent-ils le détour)
Une place seule convienne
Et l'ombre des vautours
Partout autours de soi

J'aurai les orées des bois
Les larges, les traverses
Du silence ou du roi

...


Sous le quatre angles
Le monde croule de splendeurs
Et la brume s'y coule
Douce
Sereine
Sans un bruit
La valse des rumeurs
S'est tue

...


J'ai touché des lueurs or

Longé les quais, assise aux sycomores

Et leurs panaches oranges

Sous des flammes pressantes

 

Les flammes d'un soleil mort

Qui s'allonge sur les ombres et s'endort

Dans la paix des allées, l'été file

Et carresse d'un sourcil ses trésors

 

Les plaines vertes, les roches sombres

Et chaudes, les broussailles rousses

Leurs cent-mille facondes

Où s'émoussent tardifs des criquets gris

 

...

 

J'imagine métaphore

Roulant du dos, la bouche grande

Avalant, pieuse ou par monceaux

Les ondes torses de mes yeux

 

...

 

 

 

 

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 10:53

Il n'y a plus de mots

Ni lettres

Ni adverbes

Ni la moindre fin

Un point

Perdu dans le décor

Quel décor ?

Il n'y a plus ni blanc

Ni ombre

Laissée au temps

Mais

Il n'y a plus de temps

Ni chaleur

              Ni frisson

Ni odeur

              Ni pardon

Rien qui ne paisse

Les hommes-éléphants

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 15:00

 

Ils mangent dans le creux de leurs mains

Les entrailles de tout futur

Leur seule consistance

Ils la dévorent, et s'entre-dévorent

Mangent à la prunelle de leurs yeux

Les cris qu'eux-même étouffent

En clamant le silence

-Silence!-

Les cannibales repaissent

Et paissent, et broutent

Et craquent les os, broient la rumeur

Mais dans le plus doux silence

Se taire, et taire le mouvement brusque

Et taire le moindre coups de gueule

Qui n'imposerait que lui

Lui, celui qui se fige dans la gorge

Sous les yeux affamés

-Honte !-

Au repus quand dure la famine

Quand toutes les gueules ouvertes

S'entêtent à l'ignorance

Et clament le silence

-Silence! Silence!-

Et pensent former des mots

Pour empêcher le bruit

Mais ne font que du bruit

Pour couvrir les maux

-Silence!-

Et crient plus fort encore quand il passe une miette

Au travers de leurs doigts

Pourvu que les autres ne la voient pas

Pourvu que je fasse bien de crier le plus fort

D'étourdir de ma voix pour la garder à moi

-Silence !-

Que j'en fasse pitance, la prunelle de mes yeux

Et nul autre n'a de droit sur ce que j'ai en main

-Ma tendre prunelle, Silence !

Silence !

Ou le loup t'attrapera

Le loup te mangera

Il te faut faire silence pour nous éviter ça

Pour nous permettre cela-

Pour nous permettre de paitre

Et de nous glorifier

De paitre et de repaitre

Nous entre-dévorer

Pour nous permettre de taire

-Hurlons à l'Omerta!-

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