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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:31

Chenapan, chenapan chapardant les chalands
Des dames chamarrées bavardant en chantant
Chatoyante livrée, court et s'envole
Aux genoux écorchés s'amuse frivole

Chenapan chenapan, file comme flèche
Fléchit l'échine et s'évade
D'un bond franchit le pont des revêches
Sourit comme malandrin et d'une bravade
S'échappe aux regards de ces dames malades

Chenapan, chenapan, cours mon enfant
Vole, et ris, et danse, et tournoie
rêve, goutte et vie dans la joie
L'enfance, chenapan, ne dure qu'un instant.



19/08/2008


Retour sur Manteau de Nuit

Retour aux Inclassables


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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:31
Encore coucher les heures
Qui s'enfilent
Comme des perles invisibles
Nous serons peut-être bien invincibles
A porter encore
Les voix d'une révolte défunte
Qui se vend aux enchères
Aux portes de la gare
Et qui rêve de résilles
D'un talon acéré
D'une chair grasse à crever
D'un monde nommé désir

Encore lever les bras
Qui résignent
Comme des armes invisibles
Et nos voix enflammées toucheront à l'insensé
Embrasées
Par des cohortes d'âmes pourries
Par le feu d'un sourire déhanché
Qui s'oublie en résilles
Sur les ruines d'une peine capitale
Qui se brûle d'une puissance enchaînée

Criez forts, criez vite
Nourrissez la main qui vous tabasse
Et pleurez d'une lame effilée
En tranchant d'une main désinvolte
Les ailes d'un pouvoir fantoche

*

Encore laisser la nuit
Se couvrir
Et son voile couche l'étoile de la vie
Sur l'avenue de la gare


02/04/2009


Retour sur Les Feuilles du Lilas
Retour aux Révoltes de Lola
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:30


Laissez, je vous prie, venir à moi
Les mélopées mélodieuses et mélodramatiques
Mêlant le mal et la lame
Mêlant le drame et l’infâme
De ce méli-mélo emmêlé elle rit
Aux rebonds abscons de la balle
Tandis que mélancolique me sourit
Folle fleur furtive se fait la malle
C’est d’un discours de Gavroche
Que je crée l’âme d’une idylle
Lapant à ses lèvres qui scintillent
La flamme alambiquée de mon émoi
L’immuable lèpre d’un allégorique
Les perles d’un amour fantoche



23/07/2008


Retour sur Manteau de Nuit

Retour Aux Rêves d'Idylle
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:29
Un trépied délaissé sur son flanc
Berce une toile dont l'huile se répand
Dans les herbes sauvages du printemps;
Promontoire de verdure pointant au firmament
Qu'un nuage de soie caresse en s'effilant.

Aux bosquets de lilas couchés à ses pieds
Répond le torrent d'un murmure hésité.
Promptement l'été couvre d'un regard cuivré
Les heures sombres de la plaine, le sentier
Qui s'estompent aux ombres de l'orée.

L'automne coule des brumes glacées
Sur une toile qu'un peintre jadis a oubliée :
Le soleil en passant ses aurores colorées,
L'hiver glisse sur les pentes enneigées
Couvrant l'huile d'un reflet mordoré.

La colline laisse ses courbes dans le vent
Qu'une toile en jachère a perdu dans le temps:
Cet hiver a perdu son printemps.

Reste seule une tendresse invincible en présent
A l'amour d'une saison sans aucun avènement.


02/04/2009



Retour sur Les Feuilles du Lilas
Retour aux Graines de Lilas
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:27
Ce n'est pas ce que nous sommes qui fait notre passé, mais notre passé qui fait ce que nous sommes.

De la même manière :

Ce n'est pas l'avenir qui fait ce que nous sommes, mais ce que nous sommes qui fait notre avenir.


Par conséquent :

C'est notre passé qui fait notre avenir; ce que nous fûmes fait ce que nous serons.

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:26
Triste poisson, dans son bocal
Il tourne, il tourne en rond
Autours de ses émotions
Revête son idéal :

Une bulle d'évasion,
Un soupçon d'illusion;
Le poisson se caresse
Sur un fond de tendresse.

Ha ! Comme il s'amuse
Du souvenir de sa muse,
De ses sourires, de ses rires
De ses mots, de sa voix :
Il n'a cesse de faire fleurir
Sa nageoire de plaisir
Qui se gorge d'émois;
Il se sent à l'étroit,
Toute son âme palpite
Aux images vagabondes
A ses drôles d'idées subites
C'est son corps qui se dévergonde.

Et ses chairs se dispersent,
Ses arrêtes s'emmêlent
A son coeur qui déverse
Comme une fleur en averse :
Les pétales d'hydromel
Se déclinent en pastel.

Et d'une strophe aquatique
Se secoue, remue et s'agite
Son plaisir onanique
Brise le verre rebondi,
Inondant le tapis
Du bonheur qui l'habite.




01/04/2009



Retour sur Nuit des Lilas
Retour aux Duo
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:25


M’extasiant d’un topoï langoureux
L’orbe brûlant se pâmant au couchant
Dressé face à la mer des mépris
Je m’amuse de leurs idées avilies.

J’arbore fièrement et l’azur et l’argent
Les toisant d’un regard insolent
Ne craignant ni leurs rires, ni leurs feux.

Pourquoi donc ce silence ma dame ?
Vous m’intriguez !! Est-ce un drame ?
Ciel ! Laissez-moi donc une faille
Abaissez pour moi cette muraille
Que je puisse vous dire en vérité
Ce qui m’est impossible de cacher



18/06/2008


Retour sur Manteau de Nuit

Retour aux Rêves d'Idylle

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:24
Des fleurs blanches pour un ange,
Une tombe de dentelle
Et des lettres en couleur.

Le petit a laissé
Ses ballons au soleil :
Il s'enroule aux nuages,
Se balance à la pluie
Et se vautre en plein ciel
D'une enfance éternelle.

 Un gamin qui s'envole
D'une balle en plein cœur,
D'une rafale d'horreur :
Laisse son arme à ses frères
Et son corps sans une fleur
Se mêle à la poussière.

Ces anges-là n'ont pas d'ailes
Mais du sang sur les mains ;
D'une enfance déjà morte
Une mine trace la liste
Rien qu'un chiffre pour un pion
Enseveli sous un pont.

Une fillette s'endort
Dans le souffle du charbon;
Une chandelle s'éteint
A l'ombre de son corps.

Des fleurs blanches pour un ange,
Une tombe en dentelle
Et des lettres en couleur.

Pour l'enfant né ici
Dont le rire rappelle
Le combat de la vie

Pour le corps sans vie
Chavirer dans la nuit
D'un voyage en sursit

Une étoile dans les yeux,
Un soupçon de rêverie :
Laissons-les à leurs jeux ;
S'enrouler aux nuages,
Balancer dans la pluie
Et se vautrer au ciel
D'une enfance éternelle.


31/03/2009


Retour sur Les Feuilles du Lilas
Retour aux Enfants-Mouches
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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:23


Lette à lettre
Mot à mot
Bouche à bouche
Corps à corps
Peu à peu l'émotion
Tisse son retour
La peur s'absente à la folie
D'une journée grisatre

Chante la pluie, souffle le vent
Je n'éclos que si le rêve me prend

Un petit homme trahi par le sort
Chantonne un cantique scandaleux
A la cave son esprit prisonnier
Se cache, peureux sur sa couche
Affublé de guenilles de pouilleux
Incapable à l'idée de s'admettre
Comme son oeil surpris, lui souris
Aux éclats chaleureux de son âtre
Aux parfums capiteux et cendrées.

Chante la pluie, souffle le vent
Je n'éclos que si ton coeur m'entend

Que si l'amour me dévore
Ullulant de son être la passion
Qui me guide jour après jour

Chante la pluie, souffle le vent
Juste l'espace d'un instant :

En tête à tête



13/06/2008



Retour sur Manteau de Nuit

Retour aux Rêves d'Idylle

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:21
Une plume s'est éteinte
Une bougie soufflée
Sur un creux de marée
Une encre emmitouflée
Sur un verbe trébuchée
Une plume s'est éteinte

Elle a couru le vent
Frôlé les coeurs
Caressé les corps
Dormi dans les yeux
Dansé les vagues

Une plume s'est éteinte
Une autre la remplace
A chaque mot encore trace
Une étoile qui se meurt
Un soleil qui s'endort
Une plume s'est éteinte

Chantant les saisons
Voguant les frontières
Traînant la misère
Relevant la lumière
Crevant les oeillères

Une plume s'est éteinte
Chaque seconde une aile tombe
Percée de vie un colombe
Baisse la tête dans ce monde
Berce d'un rêve qu'il émonde
Une plume s'est éteinte



31/03/2009


Retour sur Les Feuilles du Lilas

Retour aux Jets Improbables
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