Abréger les voiles, et contenir la folie
Plonger dans les profondeurs de l’esprit
Brandir le glaive à l’image du passé
Faire brûler les souvenirs à l’autel décharné
Aux confins d’une absurde convergence
Prendre à gauche ; coté cœur.
Vandaliser avec brio les marais flétris
Cracher sur les sanglots, une larme pour l’oubli
Et j’ai assez lutté pour des festins de pierres
Des pantins de papiers et des démons de chairs
Assez de blessures pour des rêves, des chimères
Assez de vains espoirs, de châteaux grabataires
Je les laisse à l’égout ; je les rends à l’éther.
Je larguerais l’amarre des icônes rapiécées
Et je serais bourreau de ma propre colère
Ecorcheur-vengeur de mes désillusions
Des mensonges de mon âme et de leurs floraisons
Baptisant par le feu les armes de mon destin
Et j’expurgerais le fiel contenu dans mes veines
Laisserais de mon sang s’extirper la haine
Supportant avec force mes désirs, mes dessins.
Ne plus céder, jamais, aux blasphèmes des écrins.
Et suivre le chemin de ronces extasiées
Brûler le piédestal, les marbres et s’allonger.
Reconstruire enfin, les fontaines, les jardins
Les océans asséchés et les déserts salins
Remporter les trophées, d’une vie rassérénée 14/06/2009
Retour sur manteau de nuit
Retour aux Nuits de Colère