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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 11:42
Je fus l'homme brisé, floué
Dénudé, battu et violé
J'ai vu, ici et là, au delà
Mon corps bafoué, inanimé
Rougi aux feux sombres de tes ébats

L'Amour, et les rêves estropiés
Le cœur lentement atrophié
La douleur, l'angoisse et la peur
Le parjure, l'infamie et l'horreur
Flux et reflux de sanglots inavoués
Souvent, mes yeux ont subi la marée

A toi, qui fut reine damné!
J'ai traversé le désert du secret
Franchi les voiles de l'atrocité
Je ne te laisse que mes nausées
Et une tombe, où je me plais à cracher.


03/10/2009

Retour au manteau de nuit
Retour aux nuits de colère
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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 04:01

Si, sol, si, sol, si, sol, la
Seigneur j’ai le vertige
Danse et viole et tue ces chants
Invitons nos convives

Dansons, dansons
Dansons le sabbat d’effroi
Ô compagnons,
Jamais vous ne comprendrez

Si, sol, si, sol, si, sol, la
Ô mon dieu quel prestige
Qu’ils s’abreuvent à mon sang
Que ma chair brûle vive

Goûtons, goûtons,
Goûtons un peu de ma foi
Et si du pont
Je me mettais à voler

Si, sol, si, sol, si, sol, la
Étrange ce vestige
Regardez ce mastaba
C’est ma prison d’au-delà

Donnons, donnons
Donnons donc un peu de voix
Ô gai larrons
Enfin on va m’écharper


16/06/2009

Retour sur manteau de nuit

Retour aux nuits de colère

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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 18:03


Sollicite l’imparfait homme parjure

Trois fois juré, trois fois renié

Tes mots et tes paroles s’égarent au levant

Être misérable, démon obscure

Abjure donc tes serments

Pour un rêve tuméfié

Pour le songe d’un instant

Ne vois tu rien, des voiles lointaines ?

Ne sais tu pas, c’est la gangrène ?

Ton cœur se meurt mon ami

Qu’il crève ce soir, je te maudis

Arrache le donc de son caveau

Regarde, c’est encore chaud

Et mord, dévore et déchiquette

Laisse le reste aux oubliettes

Ce soir pour le banquet

C’est ma douleur que j’invite à dîner


16/06/2009

Retour sur manteau de nuit

Retour aux nuits de colère


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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 16:16


 

Abréger les voiles, et contenir la folie

Plonger dans les profondeurs de l’esprit

Brandir le glaive à l’image du passé

Faire brûler les souvenirs à l’autel décharné

 

Aux confins d’une absurde convergence

Prendre à gauche ; coté cœur.

Vandaliser avec brio les marais flétris

Cracher sur les sanglots, une larme pour l’oubli

 

Et j’ai assez lutté pour des festins de pierres

Des pantins de papiers et des démons de chairs

Assez de blessures pour des rêves, des chimères

Assez de vains espoirs, de châteaux grabataires

Je les laisse à l’égout ; je les rends à l’éther.

 

Je larguerais l’amarre des icônes rapiécées

 

Et je serais bourreau de ma propre colère

Ecorcheur-vengeur de mes désillusions

Des mensonges de mon âme et de leurs floraisons

 

Baptisant par le feu les armes de mon destin

Et j’expurgerais le fiel contenu dans mes veines

Laisserais de mon sang s’extirper la haine

Supportant avec force mes désirs, mes dessins.

Ne plus céder, jamais, aux blasphèmes des écrins.

 

Et suivre le chemin de ronces extasiées

Brûler le piédestal, les marbres et s’allonger.

Reconstruire enfin, les fontaines, les jardins

Les océans asséchés et les déserts salins

Remporter les trophées, d’une vie rassérénée

14/06/2009


Retour sur manteau de nuit

Retour aux Nuits de Colère

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 01:12

Il est parfois en l'homme des désirs malsains
Des mots de trop que l'on devrait taire
Des maux dont l'expression n'est que poussière
Lorsque l'étoile du matin de son rire souverain
Daigne vers le coq miteux abaisser son regard

Il est parfois en l'homme des idées saugrenues
Qu'il serait bon d'extraire comme boule de pus
Des images pompeuses et des vers décousus

Ô comme le coq est vil et sournois
Il n'est de sort que son choix
Culte abjecte, immondes pensées
Nul ne pourrait donc partager
L'éclat de sa beauté, la beauté de ses égards



14/04/2009



Retour sur Manteau de Nuit


Retour aux Nuits de Colère



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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 01:00


J’aurais voulu trouver les mots
Les « vrais », ceux qu’ils « faut »

Alors que faire ?

Dans ce monde aseptisé
Tous, nous sommes cachés
Loups et agneaux mélangés
Nul n’est à l’abri d’un dérangé

Alors que faire ?

J’aurais voulu pouvoir crier
Lui dire : "Mais c’est la vérité !"
A quoi bon, les mots sont mensongers
Comment prouver qu’on veut pas morfler
Qu’on a rien d’mandé
Qu’on voulait juste aimer
Qu’on veut pas la blesser
Qu’on l’on est ce que l’on est
Alors que tout est digitalisé ?

Alors que faire ?

Y’a tant de salauds
Des « Mecs », des « Vrais » qui font c’qui faut
Alors un pauv’ paumé
Qu’est-ce qu’il a donné ?
Qu’est-ce qu’il peut bien prouver ?

Ma Maman m’avais dit :
" Fais des études chéri "
Et moi, sot comme un pot
" M’man, faut j’trouve un boulot
Pas l’temps pour l’dico
J’suis croque d’une aristo’ "

Pis la vie passe
Vous prenez la caillasse
" Bois donc une grande tasse
D’amertume bien grasse "

Et pas tu t’vois à vingt deux ans
A pleurer ta maman
Ton aristo’ elle t’as dit : "Ciao !"
Elle t’as dit : "Va crever !"
Huit fois qu’elle t’a trompé
Huit fois t’as pardonné
Parce que t’es juste un niais
On t’avais jamais dit
Qu’la vie c’t’une saloperie
On t’avais jamais dit
Q’un jour t’aurais grandi

Alors que faire ?

Maintenant t’as vingt cinq ans
T’es devenu un grand
Tu fais d’la poésie
Pour tuer l’insomnie
Tu fais d’la poésie
Ça met de l’eau dans ta vie

Alors que faire ?

Allez va ! Ça y est t’as trente berges
T’as cru qu’t’y serais jamais
T’es pas sortie d’l’auberge
Mais cette bon dieu d’vie
Elle te pourrie à l’envie
Eh ! Tu veux toujours y croire
Tu fais gaffe, tu gardes espoir

Alors que faire ?

J’vais vous dire les filles
Z’êtes pas un jeu de quilles
Z’êtes parfois difficiles
D’aut’ fois, plus dociles
Et même, z’êtes fragiles

Moi, j’suis pas c’genre de minets
Avec la poudre, les colifichets
J’suis juste un type banal
Qui com’ tout l’monde
En prend plein les amygdales
A cause de ces baises-mondes
Qui tabassent les jeunes colombes
Qui fracassent à coups d’bombes

Alors que faire ?

A vous bande d’enf…és
Les gars comme vous faut les buter
A grand coups d’pelles, leurs scier les pieds
Coupez la langue aux beaux parleurs
A ceux qui vous arrache le cœur
A cause de vous bande de tarés
Y’a des princesses qui font qu’pleurer

Alors que faire ?

Dans c’monde civilisé
Tout est lyophilisé
Tout’ façon tu t’en fouts
Ton coin, c’t’un tas d’cailloux
T’as fini par t’y faire
A grand coup d’somnifères
Et pis t’as l’Internet
C’t’un truc qu’en jette
Le problème avec c’machin
C’est qu’tu sais jamais rien
Sur les gens qui t’plaisent
Tu voudrais pas qu’y ai d’malaise
Toi-même, pas très à l’aise
Mais bon, y a rien à faire
Faut y croire dur comme fer
Au bout du compte t’es rien
Un pixel, un écran, un machin
T’es p’t-être un type malsain
Un d’ces moins que rien
Qui disent aux filles : "viens !
Allez la môme, j’t’aime bien"

Alors que faire ?

Moi, j’en sais trop rien
J’sais plus très bien
‘core avant-hier
Tout était clair
Mais aujourd’hui
Les yeux bouffis

J’suis comme la vérité
J’suis resté sur l’pavé

Alors que faire ?




15/02/2009



Retour sur Manteau de nuit

Retour aux Nuit de Colère

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:50


Destruction au réduit d'un feu.
Violence jumelle de deux âmes,
Liées dans la fusion d'un esprit.
Liquéfaction tortueuse à deux lames,
Où tous les coups sont permis,
Coups bas, traîtrise et coups fourrés.
Le duel n’aura de cesse
Que la mort de l'un d'eux.
Amour s'éclipsant par paresse:
La Passion les aura tués.



10/02/2009


Retour sur Manteau de nuit

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:40


Puisque le sang coule et que mes mains tremblent.
Puisque la peur et l'angoisse sont à moi.
Puisqu'il ne me reste rien de toi.
La vie et la mort, finalement, se ressemblent.

Coupant la peau, tranchant les veines,
Un peu d'amour, un peu de haine,
De la douceur, autant de fiel,
Le bonheur, et puis l'oubli: artificiels.

Enfin la vie, tombe le masque
De sa froideur et de ses frasques,
Enfin la mort, lève le rideau
De son regard, de mon tombeau



21/11/2008



Retour sur Manteau de nuit


Retour aux Nuits de Colère


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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:34


M'agonisant d'espoirs traitres et mensongés
M'abreuvant d'ivresses, de folies et de chimères
Chavirant sous la houle des mépris chaloupés
Me livrant à la cigüe d'une vie abusée
Dolent et assoiffé, me languis de lumière

J'idolatre l'icone flétrie d'un rêve décérébré



20/08/2008



Retour sur Manteau de nuit

Retour aux Nuit de Colère


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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:19


Il est des mots que l'on tait
D'autres que l'on contrefait
Des silences emplis de peur
Plus odieux que le mépris
Des absences pleines de mélancolie
Brisant les sens comme on s'effeuille

Moi qui ne voulais que vivre
Quelle est cette aube qui s'étend,
Quelle cette ode du néant?

Les pirouettes de mon esprit
S'épuisent tandis que je m'enivre
Du retour de ma tendre agonie.

Encore, encore, encore le rêve
Toujours, sans relâche, sans trêve
Quel est ce doute qui m'assaille
Quelles sont ces choses dans mes entrailles
Et ces supplices qui me tenaillent
Serais-ce moi sur ce vitrail?

Et cette charrette qui m'accueille,
Ne mène-t-elle pas à des funérailles?

Mes amis! Que les cieux s'ébrouent
Se vêtissent d'ocre, d'azur et de vermeil
A mes narines l'odeur des groseilles
Le gout de sa bouche sur la mienne
Ses chuchotements âpres et sanglants
Plus noire qu'une terre de sienne.

Et ces brûlures gourmandes de ma peau
Les cicatrices cousues au chalumeau
L'exaltation du vice de mon bourreau,
Violant mon être, finalement se déchaine,
S'égraine en légères signatures
Sur mon corps en fines ciselures
Lavant mes pleurs d'une onde saline.

Réveille les soubresauts d'un virtuose désarticulé
D'une douleur encore intensifiée
De l'oubli de soi, d'idées plus malignes
Que la plus infâme des ignominies
Que la puanteur de sa sueur et de la déchirure
Qui compose la bouillie de ma voix
De tortionnaire il n'y avait que moi.



12/06/2008





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