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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 23:39

 

Aux grands discours, à courte-paille

Ils m'ont tirée d'un courant d'air

Ils m'ont couchée dans la pagaille

Mes lettres prises en bras-de-fer

 

Les bouches pâteuses, les dents pourries

Elles ont claqué pour mon pouvoir

Pour pouvoir vendre de l'espoir

Pour pendre des hommes

Je les maudis

 

Je les maudis, ils ont mes charmes

Ils ont compris, me coudre aux lièvres

Me faire passer de fièvre en fièvre

Me prendre aux ventres, me prendre aux larmes

 

Des hommes, et des idées, des mots, je suis les mots

Je suis le vent sucré des guerres

Et sa tornade en plein hiver

Quand la guerre tombe sur les marmots

 

Aux longues routes des exodes

J'exhorte les peuples à la dérive

À la vengeance pour qu'elle vive

À la mémoire d'autres exodes

 

Des exodes, des moussons

Des pluies de feu, des bains de sang

Des soldats, de bois, de vent

Des enfants-roi et leurs canons

 

Ils m'ont brûlée à chaque croisade

Croisée aux fers, clamée par foi

Inscrite aux pierres de chaque loi

Ils ont usé, usé de moi,

Ils ont usé de liberté

Bannissez-moi, ils ont usé

De libertad, de libertad

Ils ont usé

De libertad

 

Lola, le 18.09.10

 


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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 14:26

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/72582356-a71a-11df-aeb8-0c7af7c72949/Un_avocat_d%C3%A9fend_Nijiati_Abudureyimu

 

Ils n'iront plus à la rizière
Les démembrés courent encore
Entre les troncs moussus d'airain
Quand la loi sonne, allons patrie
Allons ensemble aux crémaillères
 Chantons aux cœurs les apatrides
Ils sifflent à bras courts
-Mensonge-
Leur déconvenue

Au solstice des idoles carnassiers
Ils tombent en tas sur les frontières
Et retournent leurs pas
En sifflant las
-Méfiance-
Leur bienvenue

Ils n'iront plus à la rizière
Elle ne saurait pourquoi se taire
Sous le joug saure de ces fantômes
Qui vont sans tête allant sans cœur
Marchant leur peau génocidaire
Qu'enfin le silence se crève
Ils chantent fort
-Au traitre-
Leur avenue

À quel idiome puisqu'il est frère
Tomberont pauvres les sentencieux
Allons ensemble contre les brins
La rizière dort, et nos paupières
N'y pourront rien

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 19:13


Rendez au poète le droit d'ouvrir ses ailes,
De parcourir encore les faiblesses de vos coeurs,
De les broder de merde, de les couvrir de l'or
De l'aura mintutieuse que les siècles ont posé

A ses pieds révoltés, le voilà qui s'emballe
Lui qu'on félicitait de chanter les victoires
Lui qu'on remerciait de prendre sous sa plume
L'ignominie des bêtes pour faire visage d'homme

A chaque poète qui tait l'empreinte de ses mots
C'est l'humaine servitude qui va plus en avant
A qui pourra vous dire que la médecine régule
Le poète se crève de votre endoctrinement

Il avait dans ses mains le pouvoir d'être un homme
Au delà des visages, ses verbes cueillant vos larmes
Rendez donc au poète la force qu'il a donné
Rendez-lui société, et puis sa dignité

L'albatros a donné à l'homme ses rêves de grand large
Il a fini voilier d'une mouette demi-barge...

Lola

16.03.2010

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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 00:33
De John à Engel
Brève rétrospective personnelle
Sans aucune prétention aucune...
:)
 
Mais que t'ont-ils fait, John Wayne,
Des tes bottes crottées ?
Sous les bombes latines Hola querido
La bête dans le lasso, un barbelé rouillé
Une nouvelle frontière, mexicanos,
Far West, barrillet sur le zinc
Et le cheval cabré, un nuage de poussière
L'ombre d'un cactus, hasta luego
Old Passo voit tomber mes héros

Mon enfance est Pan Pan plantée noir et blanc
Un décor Rataplan, technicolor  charmant
Au comptoir des idoles un vieux Cowboy crachant
Ses poumons et l'acier, une mine de charbon

Adolescence musquée, je rêvais d'un Libre
Et Cuba sous le rhum voit tomber les soldats,
Des tacots qui s'ébrouent à l'ombre du grand Che
Comandante, Patria et Victoria Siempre
Le soleil coulant sur la Baie des Cochons
Et l'étrange concept de leur révolution
Des barquettes en naufrage, un hymne placardé
Dans les mains, dans le cœur, un peuple délaissé

Et sous les lacrymo j'avais l'air moins conne
Un foulard délavé, une complainte usée
Et des marches jetées sous des drapeaux aphones
Le pouvoir multiplie les Christ fusillés

Anarchie compromise, à vingt berges du pire
Et sur les bancs publics on chiait sur les flics
Pour l'état dans l'état, un genre apocalypse
On tournait sur les brèches, les joints pour colmater
Nos idées éventées, nos pensées trouées
Tout un cirque à occire le cul dans le gazon
Entre guerre pacifiste, témoins de l'hécatombe
Capital, Marx et flamme pour enterrer le monde

Les squatt fleurissaient sur les berges privées
Et de rave en soirées on filait en solo
Des godasses ferrées, nos voix filaient philo
De la merde plein les yeux et jamais au micro

Mais qu'ont-il fait, Pan Pan, John Wayne de tes Santiag
Du Talion imprimé, de la neige sur l'écran
Et le mythe du Che, Entrañable dégommé
Pour une poignée d'années, révolution tassée

Mais qu'ont-ils fait Engel de tes belles idées
Prolétaires dans le move et citoyens lassés
Mais qu'ont-ils fait John Wayne, de mon enfance dorée
Entre flammes et troupeaux j'ai lâché mon égo

Juillet 2009

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Retour aux Révoltes
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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 00:14

Les mots...

 

Il me reste sur les os une poignée de paroles

De celles qui fleurent sur les illustres tombes

Quand l'immonde fruit que l'on appelle espoir

Se laisse pourrir sans jamais me nourrir

 

Un soir fantoche encore caresse mon mirage

Mon illusion, ma trêve, ma seule patrie

Quand les mots poussent en farandoles fragiles

Les révoltes lâches des faits d'histoire factices

 

Les mots sont vains...

 

Et moi, pauvre acrobate d'argile, retombe dans la poussière

Un spectre candide baisé par le fixe cathodique tremblant

D'une poignée de souvenirs glorieux, l'humanité puissante

Embrassant la honte sur son cadavre fumant

 

Et comment dire, les discours d'avenir

Les larmes de joies, puis celles puisées au sang

De la vengeance, des murs encore plus forts

Reste-t-il un mot pour confondre l'ennemi ?

 

Les mots sont vains, soit...

 

Et nous, sous nos nos coupoles brisées, blasés

Levons nos verres aux victoires magnifiées

Les statues seules clament encore liberté

Et l'homme est mort

Primate estampillé...

 

Et pourtant, sous les lumières folles d'une ville prospère

Quand le bétail consomme sa propre chair

Je pare mes os d'inaudibles paroles

L'enfant, un jour, voyait tomber un mur...

Les mots sont vains, soit,

Que vivent les écrivains...

Mi-Août 2009


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Retour aux Révoltes

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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 22:57

Sous les vagues folles d'une mer pourrie

La trame solitaire, allons crâmer le vent

Et jouer de nos liasses pour une bouffée d'air

Un firmament blessé pour couvrir nos marées

 

Ma roulette est la tienne, et pas Russe pour autant,

De nouvelles conquêtes, allons brûler le vent

Et piétiner le monde, la ronde est éphémère

Une foulée humaine pour une danse meurtrie

 

Sur les bris de la terre, la tempête furie

Joue les cordes inachevées d'un idéal de verre

Il nous reste un soupir, allons flamber le vent

Sur une table de jeu, une mise de sang

 

Allons brûler le jardin d'Eden et bon Dieu

Qu'il s'immole à l'Enfer, puisque nous sommes tant

A jouer de la corde, allons flamber le temps

D'un soupir, d'une messe, et d'un rire d'enfant

 

Sous les bombes blasées, des cités englouties

Des charters d'espoirs et des fosses glacées

Restons donc admirer le spectre de l'univers

Les yeux grand ouvert allons flamber gaiement

 

Je boirai à la futur dégénération, le passé

Un confort unanime et des gosses morts-nés

Un soleil amaré à la victoire humaine

 

Et je choyerai les tombes d'un solstice effondré

Les poussières brisées d'un combat malmené

Allons brûlé le vent de la victoire humaine

 

24.07.2009

 

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Retour aux Révoltes de Lola

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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 14:50

Ouverture passagère, ou perte de contrôle

She just lost control, c'est clair

Et qu'importe, tu parles d'une porte

Un battant dans les dents,

Panacée effacée

D'un seuil qui n'existe pas

Sur lequel je colle pas

Le moindre niveau, le moindre palier

Histoire de dire ou de faire croire

Que j'suis tombée à cause d'une


Ouverture passagère, une perte de contrôle

She just lost control, waip, c'est clair

Je m'inquiète pas, depuis le temps

Ca fait un bail, j'dis pas l'montant

Je me ravis sans longue synthèse

Philo en marge du système

Je vous conchie, mais avec grâce

Et vous présente mes doléances

Qu'elles vous prennent comme bon vous semble :


Ouverture passagère, ou perte de contrôle

She just lost control, amer ?

Mais que nenni j'préfère en rire

J'ose me permettre un p'tit refrain

C'est dire qu'on laissera pour demain

Toutes les portes, les escaliers

Avec juste rien pour m'étaler


Ouverture passagère, ou perte de contrôle

She just lost control, c'est clair

J'ai jamais su faire mes lacets...

 

16.06.2009

 

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Retour aux Révoltes de Lola

 

Lectures proposées : 1984 d'Orwell et Le rire de Bergson

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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 20:08
Parlons d'aujourd'hui
Je laisse le futur
Aux larmes éclairées
Des enfants mort-nés
Parlons du printemps
Qui jette à l'hiver
Ses brassées de lys
Parlons simplement
Suivons le mouvement
Parlons du présent...

06.06.2009

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Retour aux Révoltes de Lola


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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 13:13
                     Danse, danse, danse
                       Deux pieds, un coup                            
                           Tire les pétales
                              Sous les pas mous
                                 Danse, tangue, valse
                                    Jambes légères
                                     En pirouette
                                   Sur les genoux
                                 Danse, danse, danse
                              Frise la jupe
                               À la lumière
                                  D'un flash pervers
                                     Mais danse, et danse
                                         Et tombe, et vole,
                                            Viole, viole, viole !
                                                 La plume-corolle
                                                      Frôle le sol
                                                          Tangue, saigne, danse
                                                              Et danse, et danse !
                                                                 Vole, vole, vole
                                                                    La fleur de soie
                                                                     Brisée d'un pas
                                                                        Glissée tout bas
                                                                          Git plantée là...

                                                                   Danse, danse, danse
                                                                  Fillette danse
                                                               Gentille cadence
                                                         Petite enfance
                                                      Danse, vole, fleur,
                                                 Ruban d'étoile
                                                Ciel de miel
                                               Sèche ton coeur
                                                  Danse, danse, danse
                                                                       À rendre fou
                                                                              Le méchant loup
                                                                                       Ouvre ton corps
                                                                                              Et viole, viole, viole
                                                                                        Tes ailes de fée
                                                                                   Accroche le fil
                                                                            À ses yeux vils
                                                                       Tire en toupie
                                                                 Laisse-le aveugle
                                                            Pissant le sang
                                                               Pissant de peur
                                                                  Et danse, et danse,
                                                                    Vole, vole, vole.

06.05.2009

Aux Petits Chaperons Rouges, Rouges, Rouges...


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Retour aux Enfants-Mouches
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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 21:39
Ailleurs
On recouvre de terre
Les plus simples atrocités
A peine pour s'en défaire
Juste pour s'en donner l'air
Et ne pas déjeuner dans l'ombre de la mort
Ailleurs

Ailleurs!
On accepte l'actualité
Les plus belles atrocités
A peine pour s'en défaire
Juste pour en sentir l'air
Et diner dans l'ère de nos idées
Ailleurs
Ailleurs!

Ailleurs!
C'est un père qui protège
Le corps d'un môme charpillé
C'est le mur qui vole en poussière
Sous la rafale de tirs croisés
Ici on meurt quand la vie manque d'air
Ailleurs!

Ailleurs!
Ailleurs!
C'est un mine surexploitée
Des cordons d'enfants décharnés
C'est des milices armées
Sous des sourires de gosses drogués
Ici la foule accepte la muselière

Ailleurs
Ailleurs...
C'est des filles que l'on vend
Qu'on emmène par bétaillères
C'est des hommes que l'on pend
Pour avoir pensé, simplement

Ici...
Sous le vent pas l'ombre d'une tempête
Les gosses intox au cathodique
Nourrissent de sombres rancunes
Fliqués par défaut
Flippés de défauts
Ici sous le vent, c'est l'âme de la tempête
Des gamins saturés d'images claires
Pour un moment inexistant
Sensation
Inachevée
Révolution naphtaline
Rien n'apporte plus de joie
Que la violence soumise
D'une génération démise
Dans le rôle du remplaçant
Ici

Ailleurs
Dans les vents du désert
Un homme prie les mains à terre
Qu'il quitte sur un radeau
Qu'il quitte sans un mot

Ici
J'entends le vent qui se lève
J'attends la tempête
Battre de quelques mots cette trame
A peine pour en sentir l'air
Et souper en paix avec moi-même

Ailleurs
On recouvre de terre
Les plus simples atrocités
A peine pour s'en défaire
Juste pour s'en donner l'air
Et ne pas déjeuner à l'ombre des charniers


11.02.2009


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Retour aux Enfants-Mouches
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