Elle est un oiseau ouvrant larges rémiges
Pour porter les gorges trompées
Et dans les brises glacées des hauteurs
Privée d'air
Elle nous retombe, brisée
Inspiration, quand elle nait des rêves
Puisée aux sanglots
Ses puissants muscles prompts à l'envol
Est un oiseau fragile
Engoncé dans ses incertitudes
Les rêves sont de sordides plumes
Naissant au jour et fondant au soleil
Entraînant ceux qui s'y crochent
Aux vulgaires précipices déjà cent fois nommés
Mais ils s'y trainent toujours
Les créateurs d'apocalypse
Tombés déjà, tournoyant au dessus
Toujours
Et leurs rêves sont béants
De larges trous cousus de précieuses parures
Du vent pour les puissant, gonflant de grandes voiles
Du sang à boire aux écorchés, qu'ils ne cessent de vivre
Tous sont ivres
Des rêves qui font si triste inspiration.
Elle est un oiseau rêche, qui ne chante pas souvent
Inspiration puisée aux éclats de la raison
Son rire pourtant se contente en lui-même
Et son cœur est une pierre qui jamais ne se rompt
Peut-être ne vole-t-il pas les splendides hauteurs
Sous les regards hautains d'autres oiseaux moqueurs
Quand il va se poser, les rêves brisés plus loin
Il peut encore voler, suffisant à son poids