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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 14:37

Las des amniosynthèses que mon être réclame

Quelques reliques fœtales engourdies par trop d'air

Elles qui n'ont ni vertèbres, et me servent de trames

Autant de lignes brisées par le poids de mes vers


Les parfums amniotiques coulent aux reins de l'ivrogne

Ils sont cuvées de charme des souvenirs astreints

Millésimes sanglotants, piquettes des demains

Quand j'urine je féconde mes immondes charognes


Mais je n'ai pas de force, et mes os sont des fleurs

Quand je trace d'éclosion les regrets des cépages

A la lie du passé je boirrai sans rancoeur

Aux terres ocre où j'ai vigne sans langage


Dans les chairs ogres des cieux à venir

Le parfum des foetus condamnés au pourrir

Dorent, solaires, mes couleuvres amniotiques

Elles vont boire à leur vie mes futurs amnésiques

 

 

 

 

 

 

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 01:39

De l'oubli, de la douleur...


Plongeon acide, les yeux fondus dans une grande cuve

La voilà sotte, et laide, sans parure ni armure

Pointant majeur, aveugle, un os à son parjure

-Oubli, pour toi, j'ai brulé mes grands doigts;


J'ai trompé mes blessures, le corps dans une cuve

Criant de froid, sans peau, les chairs comme les mots

Des reflux insensés en remous, ignobles et propres flots

Et qui se tordent, criants, en me glissant des doigts


Mais de répis, jamais, le manque est tragédien

Jouant, volage, de vêpres comédiennes

Sous les grands airs sordides de l'os d'un pantin

Et qui maudit, fragile, les douleurs volatiles


Il a voulu le tout, pour l'obtenir de rien

S'est rendu à la cuve brûler en galérien

Les nerfs, immonde, et sans pouvoir souffrir

Voit aux égoûts couler tous ses plus beaux sourires


Il voudrait les maudire, mais les eaux ne sentent plus

Que les marées fauchées, et les ressacs pendus

Au crochet des courants, l'avait-il tant voulu

Que ses yeux, et ses mains, ainsi bêtement fondus



-Rendez, douleurs, vos puissances aériennes

Au corps baignant, aux fluides où mes os baignent

Je veux sentir encore vos ardeurs volatiles

J'en creverai, matin, et fi que mes yeux saignent


Lola

26.04.10

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 20:39

 

« Je me souviens jadis, les tentes ouvertes au vent,

Les voyages sans relâche, à couvrir les silences

D'or et de grandes broderies, aux mains de la clémence;

Je me souviens mon corps pétrir aux routes du temps. »



Elle se rappelle encore les ressacs douloureux

Quand la tempête prise aux remparts écorchés

Arrache parfois les brides d'un songe délicieux

Qui se brise incertain à son ciel, à ses pieds



Comme des milliers de bouches à courir sa pitance

Sa chair, suie d'hirondelle, c'est le printemps qui danse

A chercher des ouies à chaque nouvelle comète

C'est la jonquille tremblante sous l'été qui s'entête



« Je me souviens, demain, le soleil franc boudeur

Les toiles enlevées aux morts, le couvent de ma chance

Qui relèvent, assassins, les mots que j'ai fraudeurs

Et qui ressassent, vains, de vaines intransigeances. »



Elle avait ses deux mains et les regards fugueurs

Quand elle chantait douleur à chacun des quatrains

D'autres tombaient l'aubaine à son jeté joueur

Quand elle trompait son coeur à son verbe incertain



Elle n'avait pour seul nom celui qui bien la trouve

Dans le reflet candide des larmes que sont la pluie

Des larmes qui ne sont doigts dans le dos d'une louve

Elle souvenait, limpide, liberté n'est que suie



« Je traçais mes grandeurs en de lettres trop nobles

Sur des chemins de tout, à force de n'être rien

Mais de quelle insistance, j'y tranchais mon vignoble

Demain je souviendrai que jamais n'y fut biens. »



Elle soufflera la lie d'un souvenir trop lisse

Au-delà d'un aubole, n'est toujours qu'en-deça

A gravir quelques cimes, à perdre les abysses

Elle se faisait humaine un peu plus à chaque pas.

 


Lola

08.04.10


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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 22:02

Dédales obscurs

De sciure contrainte

Les mots ont la peau dur

Les mort n'ont plus de peau

Quelques fissures aux membres

Sur une toile épaisse

A se manger les songes

Sur les roulements éteints

D'océans pétrifiés



Les plages tombant aux vers

Les vivants déchirés

A se défaire du temps

A couler leurs couleurs

Entres mots et merveilles

Les verbes jetés au même

Sur les teintes du large

Il n'existe nul pareil

Dans la fuite du ciel



Il pleut les tombes larges

De ceux qui ont aimé

Comme les saintes pâtures

A jamais glorieuses

Des heures vierges du monde

Leurs bouches dans l'écume

Des rages de ceux qui n'aiment

De ceux dont les dents poussent



Stériles fortunes les voiles éteintes

De grands navires inadéquat

Les étreintes lasses de ceux qui s'aiment

Sans jamais pendre la lune



Et le néant fleurit

En terres un jour conquises

Comme les gerbes d'embrun

Que le vent pousse au loin

Ma ville est apatride

 

 

Exsangue et silencieuse

Son existance vague

Roulement coulé des toiles

Lorsque l'encre se noie

Au meurtre d'une étoile

 

 

Lola

29.03.10

 

 

 

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probablement impropres...


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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 19:16
J'étais la sphère posée en équation
A l'enfance marquée du L
Poignée absurde d'une maisonnée
J'étais la sphère, adéquation

Et je suis poursuivie
Par les rondes enfantines
Par les derviche cosmiques
A retourner mes aquarelles

Mes aquatiques marécages
Aux grenouilles lasses
Quand les rayons s'oublient
Obliques par-dessus ma pauvre nasse

J'étais sphérique et pleine
A l'enfantine mutation
Dans le courant absurde
Filant à l'amont

Mes nénuphars iront éclore
Je ne sais les poursuivre
Leur pétales vierges de mes outrages
Je ne saurais les défendre

De mes cercles, de mes cycles
Des mes lunes écrasées au regard
Quand je jette le dégoût à mes pages
Il se fait, sous couvert, paysage

Paysage rond, cyclique
Au corps asthmatique
Je m'en remets, frénétique
A la magie anxiolytique

A la rengaine des alcooliques
Tremper ma plume trop ronde
Ma vanitude attitrée
J'étais la sphère anorexique...


Lola
25.03.10

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 12:40

Vanité, lorsque tu souffles maudite

Sur les rivières écloses de mon âme fébrile

Assourdissante clameur,

En mon regard tu poses


Des croix, par centaines, juchées

Aux monts de grandes collines

Mon horizon rompu

Dans ses paroles divines


La nuit est à l'aveugle d'un sentiment rageur

Lorsque tu mets ton corps au-travers de ma route

Il ne reste que cendre et gravillons perdus

De nos chemins défaits


Et tu roules splendide

Acclamée d'un miroir

Qui tremble quand je lui parle


Mais Vanité, lorsque tu pousses en moi

Les fleurs accolorées de grands brasiers de foin

Tu souffles, belle promise

Le silence que je dois


À ces croix que je sème aux sommets des collines

Lorsque s'étreignent les cieux à tes milliers de voix

Et que les horizons retombent à la rivière


Qui coule toujours certaine

De n'être le visage

Dans le miroir éteint



"La vanité des autres ne nous dégoute que lorsqu'elle offusque notre propre vanité"

F.Nietzsche

Par-delà bien et mal

 

 

Lola

20.03.2010

 

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 19:14

-

Ils m'ont usée, les soleils francs trompeurs,
Désabusée, j'ai jeté mes langueurs
Sur des rafiots qui prenaient l'amertume
Et les couleurs alambics de ma plume

Si j'ai vidé quelques tonneaux de rhum
En espérant les routes pavées de Rome,
J'ai rien bravé, si ce ne sont mes restes,
Et sans boussole, pas même la moindre peste.

J'ai tenu bon, parfois jusqu'à plus soif,
A m'accrocher aux poussières d'une coiffe,
A la relique d'une Bible consummée...
Si j'ai creusé sans avoir à tomber :

Je suis trop bien à garder mes sourires
Et mes étoiles, en d'égoïstes prises,
Dans le ciel bleu, à mes yeux seule chemise,
J'ai rien tracé du bout de mon empire.

J'ai rien écrit qui ne soit mieux que moi,
Sans avancer, pour protéger le roi
D'un échiquier, j'ai joué mon destin,
Les tours tombées, le cheval sur les reins;




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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 00:07

Aux lumières lasses d'un vieux flipper

J'entendais rire un pokemon,

Un grand faux frère, s'il peut en rire,

Le temps s'écrase sur mon prompteur...


   Time is over en flashy strass,

A s'arrimer sur mon écran...

C'est qu'au flipper la boule répond :

   Je tombe au trou d'une addiction !


D'une infusion, deux sucres roux...

Dit-on marron quand on s'étrique ?

Qu'un Mario Bross tienne la trique,

Est-ce marmelade de confusion ?


Reprenons-donc à l'infusion :

Faut-il la prendre en ablution ?

Faut-il la boire ? Indécision...

Est-ce raisonnable, cette incision ?


   Time is over crépite en strass

Aux lumières lâches d'un vieux flipper,

La boule tombée entre deux flash,

   Time is over, d'un rire moqueur...

 


Janvier 2010

 


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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 22:54


C'est le noir à mes joues


De la suie,


Des remous, des coulées


Et du noir à mes yeux

Ne reste que la trace

D'une fuite à mon coeur


C'est le noir à mes joues

De la suie sans valeur

Mon regard détrempé

Qui trébuche à mon cou


Je disais ces paroles,

Et le miroir criant : « C'est le noir à ton coeur

Que tu garde à tes yeux ! »Un sourire défiant

Toutes les rimes...


Moins prostrée que terrible,

Déviant du problème,

J'ai jeté au miroir

Une ride fatiguée


Etranglée

 


Sur un bord élimé de mon visage ouvert

Au regard entrainé par une fuite noire

J'ai fait jouer mes doigts, et la paume d'une main

Sur le flot aiguisé de mon être de verre

 

De mon vers étriqué

J'ai sorti une lame

Mon regard affolé

Aggripé au miroir


C'est le noir à mes joues

Que mon ciel a jeté

De mes yeux à mon coeur

Sans rien me pardonner


C'est une larme à mon cou

Qui s'étrangle sereine

A mon être de verre

C'est une larme de sang


J'avais quelques paroles,

Et toujours mes phalanges enlacées, sur un bris

De mon être, à mon visage, la suie-

Une mine de charbon


En arrière-plan bidon


De la suie


C'est du noir à mes joues

 

 

Et du noir à mon coeur

Ne reste que la trace

D'une fuite tenace

 

 

Une saillante idée jonchée de verbes

Solililoque tendre entre reine et miroir

Visage à terme et découvert

Que l'idée vienne, que l'idée vienne

 

 

C'est le noir face-à-face

Une trainée de suie

Va-t-elle du coeur aux joues ?

Va-t-elle des yeux au verre ?

 

 

C'est une trainée de suie

Sur un être de vers

Et du noir sur les joues

D'un visage de verre

 

Janvier 2010


 

 

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 17:14


Du sable, le roulement, des sables mouvants,

Une plage en mouvance avalant l'horizon,

Les dunes, du temps, le sablier glissant

Dans les vagues les sillons d'un voyage;


Des heures, le tic tac à compter nos étoiles

Sous les lune au décompte d'une cure miracle:

En voilà encore une passant son ventre rond

Au trajet d'une suivante, son squelette éclatant;


De son doigt famélique elle érafle le ciel

Pour nourrir l'affamé qui, son regard vide,

Et se gorgeant de brumes au détour d'un mirage,

Passe son temps à courir, et de lunes en étoiles :


Fixe, de corps, de secondes,

Et l'haleine du large arrachant le rivage;

Fixe, de pendules, de sable

Et des voiles à la lune pour arrimer les songes.


Dans les sourires nacrés gorgés de nos écumes

Suis-je l'enclume glacée, ou l'ancre prise au corail ?

Dans l'azur sombre du large, irai-je mouiller ma plume

Si je ne suis ni fable, ni pendule de limaille ?


-Et des voiles à la Lune pour arrimer les songes-

 


29.12.2009


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