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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 14:20

J'ai le poil surfait, les pensées qui se piquent

Aux méandres induites par de brèves poursuites :

Qu'ils crèvent et se dispersent, j'irai boire à vos lèvres

Les parfums des étés, souviens-t'en, qu'ils soulèvent


Les brumes, les regards et les biches aux abois,

Les printemps bucoliques et les trêves des bois;

Quelques falaises d'en bas remontant jusqu'aux sèves

De nos cœurs soucieux de confiner nos rêves.


Nos rêves qui se lassent, et l'hiver flamboyant,

Une bûche en plein ciel percée d'un firmament;

Il reste une fleur gercée par trop de froid,

Il reste le murmure bercé par nos effrois.


Et le vent ramène las les feuilles qui racolent

Les langueurs monotones, une saison caracole :

Sur les bris des chaleurs, l'automne se démène

À couvrir de sang les saisons trop humaines.


Reviendront les étés, les printemps, les hivers

Et les sources gelées, tendues aux quatre vents;

Les plaines dévêtues, jouant des cycles aptères,

Poseront sur mes lèvres une saison sans mouvement.

24.06.2009


 

 

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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 20:59

J'ai vu des hommes, parfois des fils de rue

Des fous sans têtes, et bien des fous sans roi

J'ai cru des hommes, même les fils de nonnes

Les rois sans loi, et tous les fous de moi


En point de croix je les laisse à mes soies

Filée anglaise dans une belle chapelle

J'ai des étoiles, des filets sous mes bas

Et pas de voiles, je m'y suis faite trop tard


Et si ce soir, si ce soir c'est la foire

Mon crû, ma foi, approchez-vous madame

Non, ne riez pas, aller faites vos choix

J'en ai de trop, il m'en reste sur les bras


Oui des hommes, quelques spécimens rares

Du genre sauvage, et jamais vraiment sage

Une laisse, madame, mais vous n'y penser pas

Et leur pelage, madame ça n'se fait pas !


J'ai vu des hommes, parfois des fils de rue

Des fous sans têtes, et bien des fous sans roi

J'ai cru des hommes, même les fils de nonnes

Les rois sans loi, et tous les fous de moi


Les hommes en cage, c'est l'horreur, et madame

Il faut me croire, il sont pas faits pour ça

Ils ont besoins des vagues de votre voix

Et des escales, qu'enfin ils aient le choix


Et si ce soir, si ce soir c'est la foire

Je laisse ma foi pendue à mes déboires

A leurs étoiles, qui s'effacent parfois

A leurs éclats, aux chaleurs de leurs bras


J'ai vu des hommes, parfois des fils de rue

Des fous sans têtes, et bien des fous sans roi

J'ai cru des hommes, même les fils de nonnes

Les rois sans loi, et tous les fous de moi

 

14.06.2009

 

 

 

 

 

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 10:12
Les colombes éclataient
L'une après l'autre
Sur le parvis
Petits claquements célestes
Vol de plume blanches
Tachées de sang

Entremêlons donc
L'amour et la mort
Pour les voir danser
Sur les lames de glace
Et de toute éternité
Regardons-les valser
Mélangeons les coeurs
Et les regards voilés

Lentement la mariée
Jouait de la corde
Dans un rythme soufflé
Son corps de soie  se balançait
Aux quatre vents ses perles
Éparpillées

Entremêlons-donc
L'amour et la mort
Pour les voir danser
Sur le fil du rasoir
Et de toute immensité
Regardons-les valser
Mélangeons les heures
Et les derniers moments

Les grains de riz brulés
Les marroniers noirs
Sur la place
Un marché désert, des croix
Des linceuls s'élevant
Loin du soleil

Entremêlant donc
L'amour et la mort
Pour les voir danser
Sur la crête enneigée
Et de toute perversité
Regardons-les valser
Mélangeons le sang
Et les cendres aimées

01/03/2009


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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 11:01

Les lettres s'envolent, le temps les accouche

Par milliers d'éclats perdus dans le vent

Il y aura encore la mer sous les vagues

Des navires sans voiles, des rêves

Des larmes


Des larmes comme des perles de sable

Qui freinent les départs

Des oasis tombées aux -portes/confins- de l'amer

Des larmes papillons

Qui s'embrasent, étincelles

Des baisers, des larmes


Les brumes s'enlacent sur les courants clairs

En milliers d'étoiles, de regards farouches

Et dans le ressac reste un équilibriste

Un filin lesté au soleil qui s'empourpre

Aux larmes


Des larmes comme les fracas de houle

Qui jettent dans les récifs

Des esquifs de chair, des corps d'argent

Des larmes et des embruns

Pour noyer les hommes

Les rêves, des larmes


La nuit les éventre sur les lames sincères

Des larmes

Les chimères s'embrassent sur quelques feux de joie

De larmes

Les souvenir jettent des lueurs incertaines

Des larmes

...

Les poings serrés à crier au vent les tempêtes

De larmes

Dans les déserts, le sable assoiffé qui se gorge de sang

De larmes

La glace qui se brise à la chaleur humaine

Aux larmes


Les craintes s'emmêlent au souffle du printemps

Comme des larmes de pluie, des perles de rosées

Glissant sur les prairies des marées de chaleur

Des boutons qui se saignent en relevant la tête

Tes larmes


Tes larmes comme les ailes légères

Qui posent sur les plaies

Des nuées d'espoir, des océans de sel

Tes larmes et tes désirs

Pour offrir à tes peurs

Les rêves, tes larmes

 

10.06.2009

 

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 20:50
J'ai tissé mon sourire sur le quai de la la gare
Faut-il tant que tu t'en ailles ?
A mon sourire tu filais ton regard
Faut-il tant que les rails nous séparent ?
Aux fenêtres, silence, nos mains se touchent
Encore
Il ne reste que nos cœurs qui palpitent
Ensemble

"J'ai posé mes valises sur le quai, et le train
Qui approche me décroche de toi
Je dois partir
Comme pour me dire que chaque départ
Chaque jour
Que chaque retour
M'arrime plus fort à ta poitrine qui palpite
Toujours

J'ai laissé à la gare la femme douce et fragile
Faut-il donc que je l'explique ?
A mon cou j'ai pendu le bijou qui manquait
A ma vie
Faut-il tant qu'il se perde quand tu pars ?
Faut-il encore
Que je cours sur des rails immobiles
Chaque jour ?

"J'ai glissé un billet sur la table de chevet
Faut-il tant que je revienne ?
Puisque chaque jour je m'en vais
Encore
Pour te voir  étincelle de mon absence
Faut-il tant que je m'en aille ?
Pour tisser ton sourire sur le quai d'une gare
Faut-il tant que je revienne...

J'ai laissé sur le quai le billet
Nos amours
J'ai noué à la chaine mon sourire
Nos départs
J'ai laissé une femme d'argile
Sur le quai
Le bijou s'est perdu sur la toile
D'un regard

Fallait-il pour te voir encore venir
-fallait-il que je m'en aille ?
Fallait-il encore laisser
-sur le quai
Dans un train immobile se laisser
Pour attendre toujours
-un sourire sur le quai...

24.05.2009

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 02:37

J'ai le bleu dans les yeux et le cœur aux enchères

Une toile chimère, un corps

Un corps qui m'évente, qui me laisse sans air

J'ai le bleu dans les yeux, une rage sincère

Un écran m'emporte, une vague

Une vague me pousse aux écumes du large

Et le vent qui me nargue, et mon ciel s'emporte


J'ai le bleu dans la nuit, une rue en arrière

Un imparfait viscère, une porte

Une porte s'encouble*, qui me retourne en vers

J'ai le bleu dans la nuit, une lumière pâle

Un néon m'éclate, une lame

Une lame s'éventre à mes écueils en marge

Et le vent qui me nargue, et mon ciel se couvre


J'ai le bleu dans le corps et la marque éphémère

Une corde légère, un port

Un port qui me retient, et des voiles baissées

J'ai le bleu dans le corps et le coeur peu cher

Un requiem m'écrase, une manne

Une manne se disperse aux tendresses sévères

Et le vent qui me nargue, et mon ciel, et mon ciel


J'ai le bleu dans le ciel, des nuages en escorte

Une trame délétère, une mort

Une mort me fracture sur le replis d'un mur

J'ai le bleu dans le ciel, une illusion repère

Une ligne s'effile, une main

Une main qui réclame et m'éclate en riant

Et le vent qui me nargue, et le vent qui me prend


J'ai le bleu dans le vent, j'ai le bleu dans les yeux

Et le passé qui court sur le bleu de l'écran

J'ai le bleu dans le corps, des horizons fuyant

Des azur en accroche à mes larmes de feu


J'ai le bleu dans le vent, j'ai le bleu dans le ciel

Et le passé qui court sur le bleu de l'écran

J'ai le bleu dans la mort, des océans cruels

Des azur en accroche à mes perles cyan

 

 

19.05.2009

*S'encoubler : Trébucher dans,  se prendre les pieds dans (Suisse)


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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:57

Il courait sur ma peau
Le vent frais des Avril
Les départs en attache
Et les verbes de trop

Il courait sur mon corps
Les frissons des moissons
Les étés qui s'achèvent
Les retours d'encore

Et ma tête se noyait
Aux givrées larmoyantes
Les années qui s'égarent
Des automnes trépassés

Un hiver prît mon coeur
Et la glace se pâmait
D'être seule à briller
D'être seule sans peur

Un enfant se soulève
Cueille une fleur en bouton
Au printemps de sa vie
Cueille la mort en passant


16/04/2009


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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:51
Une nuit sans sommeil m'envole à tire d'aile
Je ne prie ni n'espère, je médite en secret
Une aube grise me relève ainsi que le vent
Qui emporte comme un faune mes désirs violents
Ainsi que ma vie et mes idées serpentines
Qu'importe l'amour quand il est question de temps

L'or s'emmêle aux venants imprudents
Qui médisent
Ma foi n'a rien d'une marchandise fragile
Portée à bout de bras par un prêtre malhabile
Qui s'enlise
"Écoutez le sermon divin d'un enfant colérique
Écoutez la ferveur, respirez la bêtise j'en fais grand cas"

Je ne serai sienne ma nuit de noce
Car mes nuits sont mortes et je porte le deuil
De belle façon, mais qu'importe la manière
J'attends le loup qui ne viendra pas
Mettre à mort l'animal sur l'autel des souffrances
Des cents brebis saignées entre les mots que l'on suppose
Et des enfants malheureux perdus dans ses bois

Alors le diable tenu par la queue
Supplie sa tanière et replie ses jarrets
A genoux "Humains, entre mes cornes mon coeur respire
Demain soyez sûrs, de vous j'apprendrai l'amour et l'espoir"
Mais l'homme est fou et l'espoir un fagot de bois
Déjà noir tant abusé il a été



2007



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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:16
Il n'y a que toi
Sous mon ciel noir
L'encre qui coule
Des nuages
Terence
J'ai mal
Terence
Laisse-moi porter ta voix
Laisse-moi crever cent fois
Terence
Il n'y a
Terence
Que la glace
Et mon coeur
Qui se fige

Il faut croire qu'à force
De se croire un être
Exceptionnel
Je veux du sang
Et le printemps
Briser les ailes
De l'hirondelle
Je veux souffler
Ma haine
Et ton amour
Terence

Cracher à mon étoile
Crevée
Mon ignorance
Mort-née
Terence
Il n'y a
Terence
Que la flamme
Et mes yeux
Percés

Je veux hurler
Et puis chialer
Et puis pisser
A l'ombre
De ta croix
Vomir sur ta foi
Gratter la corde
Râper mes doigts
A la terre de ta tombe
Et me shooter à tes folies
Et me piquer à tes délires
Terence

T'oublier dans la joie
D'un suaire embrasé
Je ne peux pas
Porter le deuil
Laisser les larmes
Je ne peux pas
Et te pourrir
Jusqu'à la trame
Et t'ensevelir
Terence
Lever la tête
Pour me montrer
Les yeux en sang
D'avoir pleuré
Terence

*

Une charogne
Endimanchée
Jouait la corde
De ses pensées
Suivant le fil
De mon rasoir
Et c'est ma lame
Qui s'égare
Et c'est ma lame
Qui dérape

*


28/03/2009

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:05
Il y a dans mon ciel
Un gros coeur viscère qui pulse
La Lune s'est éclatée
Sur la pointe d'un fusain
La Lune git affalée
Dans un recoin de ma pensée
Les nuages en filoches
Noirs et coulants
Tirent l'horizon sur la colline
Glissent mon regard d'encre
Au pied d'un sycomore flanqué
A la lueur morte
D'un coeur pissant
D'un coeur pulsant
D'un ciel puissant
Ciel, mon coeur...

Le voilà à peine, né déjà mort
Et l'hirondelle s'endort
Et mes ailes cramées
Pendent en lambeaux noirs
Crève, crève

Une étoile se file
Sur un creux vandale
Une chimère de sel
Longe le précipice
Dessiquez-moi toute fraiche
En pétales brûlantes
Le soleil s'accroche
A la croupe sauvage
De mon regard

Voilà mon coeur qui couche
Ses chairs noires sur les flancs
De marbre
Une perle d'écume s'allume
A la lueur d'une blonde
Et glisse sur le cuivre
D'un éclat  qui se courbe
Un rayon fauve s'invite
Fend mon ciel de lumière
Et vient percer l'entraille
D'un spasme nonchalant


25/03/2009


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