Brave compère, ce soir je lève
-A triste sire faire bonne mine-
Un verre ou deux pour l'amitié
Et plus si soif d'intimité
Que les bulles fraiches lèvent les vers,
Ils sont tapis dans les buissons
D'épine-vinette, mais à foison
Je lève mon verre à notre hiver !
Et d'un franc-torve je me rassure
Que j'écrirai même sans rature :
A notre soif, à nos fêlures,
Buvons ensemble notre cassure...
Mais dieu-compère ces mots bouillonnent
D'un amour-tonne, me désespèrent :
J'écrivais bien avant ta pomme
Et je bois seule à mes chimères.
Brave compère, mon âme seule,
A âme-sœur le choix des drames :
Donne à mes vers toute leur misère;
Remplis mon verre je déraisonne!
Que mes pensées d'alambique
Tournent tes sens me rabibochent :
J'étais la nymphe, je suis échue,
Les pinces en l'air dieu me pardonne
Mon dieu-compère, mon âme-sœur
Laisse mon cœur boire ta santé;
A défaut d'y trouver les clés:
Vautrer mon cœur chez Morphée.
Santé !!!
03/02/2009