Mon amour est-il mort il vibre dans mon corps
Sous les soleils déchus quand dardent les écores
Il y chante la joie, il y plante la fête
Dans les écorces rêches la sève s'y entête
Il n'est plus de secondes à compter d'un sommeil
Sans que les brumes y paissent parant de subterfuges
Elles sont les voiles perles nous trompant des écueils
Et glissent entre nous semblables à des figures
J'y coulerai les mats des navires de fortune
La chance des croyants sombrant à leurs bordures
J'y coulerai des heures dans la lumière dedans
Tandis qu'à ses frontières tant d'autres sombreront
Car en-dedans tout m'y essaime et tout s'y fond
J'y suis les yeux et les silences de chaque instant
Il n'est plus de parjure mon cœur intelligent
N'y voit qu'une figure aux crocs de la mousson
Mon amour est-il mort quand dorment les tempêtes
Traçant aux yeux des autres les brumes qui nous protègent
Eux qui rêvent figures de glaises et de fissures
Entre toutes augures de celles qui les rassure
Février 2012